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Journal documentaire
1 avril 2016

afouer de tout bois

 

SAM_0152

J’ai découvert et j’aime beaucoup le verbe Affouer ou Afouer, du français ancien ou régional, ayant le sens d’allumer, faire du feu. Le «fou» de ce mot est le feu, le Focus latin. J’afoue de tout bois.

Je peux dire que je fais feu de tout bois, au sens propre de l’expression, dans la mesure où je brûle du bois de toutes les essences et de toutes les qualités dont je viens à disposer. C’est un des points sur lesquels ma pratique diffère de celle des vrais ruraux, ou des grands consommateurs. Dans la maison de campagne, où je ne passe le plus souvent qu’un week-end par mois, je n’ai guère besoin que d’un à deux stères par an. Aussi je n’achète quasiment jamais, ni ne fais couper, ni ne coupe moi-même une grande quantité de bois d’un seul coup. Ma production de bûches et de fagot est celle d’un amateur, elle résulte de l’activité continuelle et largement récréative d’entretien de mon jardin et de mes parcelles forestières, à quoi s’ajoutent les bouts de bois perdus que je récupère volontiers quand il en traîne ailleurs. Aussi mes stocks ne sont jamais constitués purement de bois sérieux, genre chêne ou charme. Je conserve aussi bien le bois médiocre et invendable mais gratuit du figuier ou du sureau. 

Je suis confronté au problème du bois vert, que j’entasse à ciel ouvert. Alors qu’un pro empilerait en une seule fois un grand tas de bois homogène, je l’accumule très lentement, et je dois prendre garde à ne pas en faire des piles trop larges, sans quoi il peut s’écouler des années entre les premières et les dernières bûches déposées. Un autre problème concerne le bois sec provenant des arbres morts sur pied. Alors qu’un animal ne peut être que mort ou vif, mais jamais les deux à la fois, un arbre peut mettre des années à mourir. Le processus commence par le bout des branches, pour remonter jusqu’au tronc et aux racines, et peut prendre si longtemps, que quand l’arbre est enfin sec jusqu’au pied, les extrémités sont déjà pourries et inutilisables. Un spécimen dans cet état donne donc des bûches de qualité inégale, et au moment de les entreposer, il vaut mieux mettre à part les plus légères, qu’il conviendra de brûler en premier. L’air de rien, ce n’est pas une mince affaire, que d’afouer de tout bois.

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Commentaires
P
Ne te tracasse pas pour l'R, Jojo.<br /> <br /> Une lectrice aussi m'a parlé de cette histoire du chat de Schrödinger, que je ne connaissais pas. Mais enfin, ce cas de mort-vivant est vraiment extrême !
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J
en effet l'air de rien ce n'est pas une mince affaire! Moi c'était l'R de trop dans mon dernier commentaire, mais bon c'était bien la preuve que j'avais oublié quelque chose.<br /> <br /> Concernant l'état soit mort soit vivant d'un animal, il existe une exception: Le chat de Schrödinger dans le cadre de la physique quantique (superposition d'état?).<br /> <br /> Jojo
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