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Journal documentaire
9 mai 2020

ma vie palpiteuse, suite

Photo le 07-05-2020 à 16

Cher Philippe, j'ai rêvé la nuit dernière que vous vous suicidiez en avalant une liqueur létale, me déclare un correspondant. La confidence est troublante, mais enfin ce n'est là qu'un rêve.

Chacun voit media à sa porte.

Je voudrais tenir le crétin, ou l'équipe de crétins, grâce à qui on est maintenant obligé de cliquer sur des micmacs à chaque fois qu'on ouvre un site internet. J'aimerais l(es) étrangler de mes mains.

La double nationalité devrait être illégale, au même titre que la polygamie.

Nous voici en mai.
Dans les bois l'ombre s'installe.
C'est le mois des feuilles.

J'ai un peu craqué ces derniers temps et je suis allé plusieurs fois travailler dans les bois sans autorisation, pour des durées de trois, quatre heures, principalement au bosquet de la Rigeasse. C'est une de mes plus petites parcelles, un triangle de mille mètres carrés isolé au milieu des champs. Bizarrement c'est la plus proche du village et en même temps la plus sauvage, la plus buissonneuse, la seule que je n'ai pas encore pu visiter dans toutes ses parties. Cela je pense tient au fait que c'est une sorte de caatinga, de la forêt basse et claire où il n'y a que de petites espèces, principalement des aubépines, des prunelliers, des fusains, et des ormeaux qui la plupart meurent avant d'avoir eu le temps de beaucoup grandir. Ces derniers jours donc j'ai débroussaillé la pointe sud et l'angle nord-est, où je n'avais encore jamais mis les pieds, et je ne suis pas encore tout à fait au bout. Je jette beaucoup de branches, que je mets à pourrir en tas, je garde les meilleures pour le fagot et les bûches. Il n'est pas nécessaire d'entasser les branches, ou peut les laisser dispersées sur le sol, mais pour moi qui y vais souvent, il est important que mes bois soient aussi propres que possible, et que je puisse y marcher à l'aise sans avoir à me prendre les pieds à chaque pas dans des branchages qui trainent. C'est pourquoi je fais l'effort de les entasser çà et là, hors du passage. Au fil des ans j'ai progressé dans l'art de choisir de bons emplacements pour les tas de branches. Je n'avais encore jamais remarqué le nombre de lianes qui poussent là : lierre, troène, chèvrefeuille, ronce, églantier, gaillet, vioche-clématite et même de la vigne, et j'en oublie peut-être. Je ne crois pas y avoir vu de bryone, alors qu'il y en a dans le jardin. 

Au jardin depuis quelques jours je n'entends plus la grenouille rugir, ni plonger quand je passe près du bassin. Elle a disparu semble-t-il, elle est allée se faire entendre ailleurs. Comme pour saluer son départ, l'iris jaune et le nénuphar se sont mis à fleurir.

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