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Journal documentaire
16 janvier 2014

rue de l'amitié

Ma maison à la Croix-Comtesse est située dans une rue qui n'avait pas de nom lorsque j'ai connu le village, au début des années 60. Je suppose qu'elle a été baptisée à l'époque où je n'y allais plus, c'est à dire pendant les années 90. Quand j'y suis revenu, en 99, elle était devenue la rue de l'Amitié, appellation sympathique mais assez mystérieuse, et qui souvent intrigue les correspondants à qui j'indique mon adresse. Personnellement je ne suis pas mécontent que ma rue porte un nom de sentiment, même s'il m'agace un peu que ce soit, fatalement, un bon sentiment (je m'amuse à imaginer un boulevard de la Haine, une avenue du Mépris). Et je suis très satisfait qu'elle ait échappé aux insupportables noms de généraux, de martyrs du bon côté, ou d'anciens maires. Mais enfin, dans un bled qui ne compte que cinq ou six voies, aux noms ruraux comme la rue des Petits Prés ou la rue des Chaumes, l'Amitié surprend. Si la question m'intéressait plus que ça, j'irais me renseigner à la mairie, où l'on doit bien savoir. Faute d'en avoir le courage, je me contente d'imaginer que ma rue tire son nom du fait que la société des fêtes du village, qui jadis possédait là une salle, et aujourd'hui encore un dépôt de bancs et de tables, s'appelle «l'Amitié villageoise». Cette hypothèse me paraît convenir pour expliquer un odonyme que j'ai longtemps cru rarissime, voire exceptionnel, car je n'en connaissais aucun autre exemple, jusqu'à ce que naguère je découvre dans Wikipedia l'existence d'un article consacré au sujet, où l'on recense la trentaine de localités comportant une rue de l'Amitié, en France, en Belgique, et même au Canada (la plupart au Québec, mais aussi jusqu'aux extrémités du Nouveau-Brunswick!).

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