Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal documentaire
2 septembre 2020

deux vestes

 SAM_0549GRANDS REPORTAGES - Comparaison de mes deux vestes «réactionnaires», la verte et la grise. Ce sont deux vestes allemandes en tissu de pure laine vierge très solide, à col droit (ou comment dit-on?), achetées en solde.
     J'ai trouvé la verte il y a longtemps, au moins vingt-cinq ans, au marché du dimanche matin cours Victor Hugo, si je me souviens bien. Une étiquette cousue à la doublure, devant la poche intérieure gauche, porte le nom du fabricant ou du marchant, malheureusement illisible (Ree...aus? Pool & Co?) avec sa spécialité, «Sport, Mode, Jagd» (Sport, Mode, Chasse) et une adresse à Bonn, «Poststr. - Ecke Münsterstr.» (à l'angle des rues de la Poste et de Münster). Une autre étiquette, cousue sur la poche intérieure droite et décorée d'une ramure de cerf, précise qu'il s'agit du Tofana Modell, le modèle Tofane, du nom d'un sommet des Alpes italiennes (j'apprends ce détail en me renseignant maintenant). Cette veste avait des boutons en corne de chevreuil, trois à la boutonnière, un à chaque revers, un à chaque poignet. J'ai dû perdre un bouton du devant et pour plus d'unité ma mère, ou une autre couturière, a remplacé les trois par des boutons normaux vert kaki, moins chics mais bien dans le ton du tissu. Il me semble que je ne boutonne jamais cette veste. Maintenant le bouton du poignet droit est aussi perdu. Un temps la poche droite fut percée, puis déchirée, puis complètement défoncée, parce qu'elle était usée d'avance et que j'y portais toujours mes clés. Je l'ai confiée à une couturière du canton, à Belleville ou à Saint-Etienne-la-Cigogne, qui s'est contentée de faufiler, ça n'a pas tenu longtemps, finalement c'est une dame de Beauvoir qui m'a bien rapiécé et recousu cette poche. Je trouve que ce vêtement conserve belle allure, malgré quelques accrocs et traces d'usure, mais ma dame d'atours n'est pas du tout de cet avis et m'interdit de le porter en ville. Aussi le réservé-je pour la campagne. Un de mes actes routiniers, quand j'arrive en Charente, est d'enlever mon manteau ou ma veste de ville et de passer celle-ci. C'est une veste de chasse, moi je ne chasse pas mais elle est pratique pour les bois, son tissu serré n'accroche pas les branches, et protège bien du vent ou du froid.
     Ma veste grise a été achetée elle aussi en solde, au marché des Quinconces, offerte par mon aide de camp, il y a quinze ou vingt ans. Elle est d'un beau gris plutôt foncé, avec le tour du col en velours noir. La seule étiquette, cousue sur la poche intérieure gauche, indique qu'il s'agit d'un Trachten aus Bayern (costume de Bavière) en Reine Schur-Wolle, Pure New Wool, Pure Laine Vierge. Elle portait sur le devant huit petit boutons métalliques de forme hémisphérique (hélas j'ai perdu celui du bas) et il y en a deux de même forme mais un peu plus petits à chaque poignet. La boutonnière lui donne un air martial, qui m'amuse. Cette veste a encore assez d'allure pour que je la porte en ville de temps en temps, et sinon elle aussi convient pour les bois.

Publicité
Publicité
Commentaires
Journal documentaire
Publicité
Journal documentaire
Archives
Publicité