chronique estivale (nadia, british, cuisine hantée)
Journée pas désagréable mais assez médiocre dans l'ensemble. Glandouillé trop longuement sur le net, sur Facebook notamment. J'ai aussi parcouru, comme je le fais régulièrement, les annonces de demandes de livres sur le Bon Coin, où j'ai parfois trouvé à vendre des miens. Le niveau intellectuel est assez bas dans l'ensemble. Les gens cherchent des bandes dessinées, des romans de gare, des conneries. En cette saison beaucoup de jeunes gens cherchent à acheter les manuels scolaires pour l'an prochain, et beaucoup ont une orthographe lamentable, y compris ceux qui arrivent déjà en classe «terminal», et qui, je le crains, auront quand même leur bac avec «mansion». Dans un autre genre, j'ai remarqué l'annonce fébrile d'une certaine Nadia, de Paris : «Bonjour Je cherche un livre sou titre :ode à trois de Eric Mozart c est très urgent s il vos plais aide moi de trouve se livre Je suis prête de paye on espèce merci de me répondre.» Hélas je n'ai pas cet ouvrage. A midi j'ai fait griller deux merguez dans la cheminée et j'en ai mangé une. Le feu m'était agréable, car il fait plutôt frais. J'ai gardé mon pull presque toute la journée. J'ai scié des bouts de bois, etc. Je suis allé au Five o'clock apéro dînatoire de mes voisins brits. Ils ont remarqué en effet que Minnie se fait moins assidue chez eux, mais je n'ai pas eu plus d'explications. J'ai fait observer que le petit chat roux touffu qui pisse partout, qu'ils ont tenté en vain de déporter dans deux villages des environs, et qu'ils envisageaient dernièrement de livrer à la SPA, était toujours dans les parages. La raison en est, m'ont-ils dit, qu'ils n'arrivent tout simplement pas à l'attraper pour l'enfermer dans un panier de transport. Cet apéro substantiel m'a bien calé mais j'ai quand même continué de manger, par vice pur, une fois rentré chez moi. Les meubles de ma cuisine font des bruits, comme il y a deux ans, y compris des craquements assez forts, que je n'identifie pas, ni ne m'explique. J'en reviens à l'idée que cette pièce est hantée, mais Dieu sait par qui, ou par quoi...