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Journal documentaire
9 juillet 2014

chronique estivale (garagiste, jardinier, oedicnèmes)

oedicneme

Ce matin peu après huit heures j'ai emmené ma voiture à vidanger chez le garagiste tout au nord de Villeneuve et comme il faisait bon, je n'ai pas profité de son offre de me raccompagner et je suis rentré à pied. Il n'est pas mauvais que je marche un peu et cela fait deux bons kilomètres. En outre je n'aime pas marcher pour marcher, je préfère les occasions où cela est utile. En chemin je me suis arrêté parler à Jacques G, qui était dans la cour de sa ferme. Il m'a dit que c'est un cantonnier de Villeneuve qui passe éclaircir les haies au bord des chemins, et non les cultivateurs, comme je le pensais. Puis j'ai passé la matinée à tailler le jardin en attendant Wyn qui devait venir. Il était avec Gina. Il ne coupera pas l'herbe tout de suite, elle attendra la semaine prochaine et c'est tant mieux. J'attendais surtout l'occasion de lui parler de la douzaine de chênes morts que je voudrais faire couper à Volebière. Il ne s'est pas engagé à le faire mais a paru rassuré quand je lui ai expliqué qu'il ne s'agissait pas d'arbres énormes, simplement ils sont déjà trop épais à la base (un diamètre de quinze à vingt centimètres) pour que je les coupe moi-même à la scie. Il voudrait d'abord voir mais nous ne pouvions aller sur place ni avec ma voiture, qui était chez le garagiste, ni avec la sienne qui était encombrée d'une remorque avec laquelle on n'aurait pu manoeuvrer dans le chemin. Il repassera la semaine prochaine. A midi j'ai piètrement déjeuné avec la merguez et des patates bouillies froides qui me restaient d'hier. Ce faisant j'ai vaguement écouté un débat radiophonique français normal d'aujourd'hui, auquel étaient conviés trois politiciens : un du Parti communiste (représentant comme on sait une part significative de l'opinion publique actuelle), un du Parti socialiste, un de l'UMP et … et c'est tout. Normal, hein? Bon, j'ai coupé, ce que je mangeais était déjà assez indigeste comme ça. L'après-midi, privé de voiture, je me suis consacré au jardin. J'ai rempli quatre sacs de débris de taille. On commence à y voir plus clair, à pouvoir passer ici ou là sans devoir se frotter à ceci ou se heurter à cela. Mon nénuphar poussif donne cette année une seule fleur. Vers six heures je suis retourné à pied chercher ma voiture. Il ne faisait pas très chaud mais la marche était tout de même bien moins agréable que dans la fraîcheur du matin. Au retour, j'ai fait un petit effort culinaire en coupant une patate bouillie et en la faisant revenir avec de l'ail, à la poêle, pour accompagner une tranche de jambon blanc. Après quoi je suis monté passer les dernières heures de jour à Volebière, où j'ai répandu mes sacs de verdure au pied de certains arbustes de la lisière. C'est la première année que j'arrive à apercevoir autant d'oedicnèmes criards dans les champs. Leurs grands cris s'entendent de loin, et la nuit jusque depuis les maisons, mais eux-mêmes sont difficiles à voir. Ce nom alambiqué d'oedicnème est visiblement d'origine savante et non d'emploi populaire. Je me demande si c'est ce que les ruraux d'ici nomment courlis, bien qu'il n'aient pas les grands becs des courlis proprement dits. Les Anglais les appellent bien des stone curlews, courlis des pierres. Au fait, j'ai noté que j'aime bien l'expression anglaise «it doesn't matter», pour «c'est sans importance», mot à mot «cela ne matière pas».

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Commentaires
D
"Nénuphar poussif"… "Nénuphar poussif"… Butin stylistique du jour.
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