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Journal documentaire
6 mai 2015

sur blondin

 

9782221069813

Un écrivain réputé pour son humour et son non-conformisme anarchisant était assez fait pour attirer ma sympathie, mais je dois admettre que ma visite aux écrits d’Antoine Blondin m’a un peu refroidi. J’ai eu l’occasion d’emprunter le copieux volume (plus de 1500 pages) de ses Oeuvres paru dans la collection Bouquins. Je ne savais pas trop par quel bout commencer. Je suis a priori mal disposé envers les fictions, c’est une sorte de handicap, j’ai rarement la patience de supporter la tyrannie des romans et des théories, qui exigent qu’on les lise in extenso et sans rien oublier en cours de route, mais enfin il arrive que je me laisse captiver. J’ai lu la première page des romans de Blondin et la première phrase de ses nouvelles, mais hélas aucune ne m’a inspiré le courage d’aller plus loin, sauf celle de L’humeur vagabonde, qui crépite comme un feu d’artifice, et comme cette histoire n’est pas trop longue, je l’ai lue jusqu’au bout, mais il faut dire que la suite ne tient pas vraiment les promesses de l’incipit. J’ai feuilleté sans illusions les centaines de pages de chroniques sportives (et ça n’est qu’une sélection) dont le sujet m’est trop étranger pour que je puisse m’y intéresser, sans compter que la production industrielle de calembours, certes me fait sourire ici et là mais me saoule assez vite. Les recueils d’essais étaient mieux à même de me plaire, comme avaient pronostiqué deux de mes amis. J’ai trouvé en effet quelques pages à mon goût dans Ma vie entre des lignes, et j’ai surtout aimé Certificats d’études. C’est une suite d’articles à teneur principalement biographique, sur des écrivains français et quelques étrangers. Ces textes n’apportent rien qui ne soit déjà connu des experts, j’imagine, mais ils séduisent par leur élégance et leur maîtrise, et parfois le point de vue inattendu, comme cette apologie d’Aupick, le beau-père de Baudelaire. J’ai aimé les considérations de l’auteur sur «ces vieux élèves à perpétuité que sont souvent les hommes de lettres» (introduction), ou sur le «clan des esprits fins et sensibles promis aux agressions jalouses des esprits inférieurs et brutaux» (sur Balzac), et d’autres encore.

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Commentaires
D
Il ne faudrait pas me pousser beaucoup pour que je me laisse aller à dire que les romans de Blondin ont du mal à tenir la distance et à rester à la hauteur de leurs ouvertures.
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