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Journal documentaire
6 décembre 2020

le petit prince

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Je me souviens d'avoir possédé un exemplaire du Petit Prince quand j'étais jeune, mais il me semble que je ne l'avais jamais lu. C'est chose faite ces jours-ci grâce à une édition de 1999 trouvée naguère dans une boîte à livres. En me renseignant après coup je suis impressionné par le succès universel de ce conte, vendu à 145 millions d'exemplaires et traduit en 361 langues, ce qui en fait le deuxième livre le plus traduit dans le monde après la Bible. Pour ma part, n'étant déjà pas friand de fiction, je n'ai pas bien apprécié cette histoire fictivissime, peut-être aussi à cause de son ton de faribole volontiers larmoyante. Je n'ai pas aimé non plus l'idée répétée que les enfants seraient d'une clairvoyance formidable, et les grandes personnes de tristes personnages. Pour ce que j'en sais il y a chez les enfants comme chez les grandes personnes des êtres merveilleux mais aussi des merdeux sans intérêt. Et il y a chez les adultes bon nombre de crétins immatures, que cette qualité ne rend pas meilleurs. Mais passons. J'ai remarqué deux trois thèmes qui cadrent mal avec l'idéologie politicorrecte d'aujourd'hui, celui de la petite planète étouffée par les gros arbres (chapitre V), et celui du petit prince (un noble, argh!) comme par hasard blondinet (aargh!), mais cela ne semble pas nuire à la réputation de l'ouvrage. Une expression du chapitre VII, «la guerre des moutons», m'a fait penser qu'on pourrait l'appliquer, comme les «mutins de Panurge» de Muray, à certains activistes d'aujourd'hui. Je suis resté songeur en lisant au chapitre XVI qu'il n'y avait à l'époque que deux milliards et quelques d'habitants dans le monde. L'explosion démographique, voilà bien la grande catastrophe du vingtième siècle, plus grave que les guerres et les tyrannies. J'ai bien aimé (quand même) les propos du chapitre XXI sur la façon d'apprivoiser : «Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'oeil et tu ne diras rien. ... Mais chaque jour tu pourras t'assoir un peu plus près.» Ces phrases me plaisent parce qu'elles sont bien vues, et pour une raison de circonstance, parce qu'il y a dernièrement dans les parages un nouveau chat perdu, qui m'a l'air de faire des travaux d'approche. J'ai aimé aussi (décidément) ces phrases du chapitre XXIV, sur le désert : «J'ai toujours aimé le désert. On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence...»

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