Deux buis
Un coin de mon jardin est une pépinière de buis dans laquelle je puise de temps en temps de bons spécimens que j’élève en pot, avant de leur trouver un autre destin. Selon l’occasion je peux en vendre, en offrir, en planter. J’en ai planté deux dans la communauté urbaine de Bordeaux, au début de cette année, deux jeunes pousses d’une vingtaine de centimètres. Le premier le mardi 6 janvier à Pessac, dans un patio étroit de la fac, où vont fumer les fonctionnaires, et où j’avais repéré depuis longtemps une jardinière circulaire, d’un peu moins d’un mètre de diamètre, dans laquelle ne végétait que de la mauvaise herbe. Le second cinq jours après, le dimanche 11, dans une grosse urne en fonte, délaissée dans certaine impasse du quartier Saint-Pierre. Je surveille discréto, en passant, s’il faut je nettoie un peu. Ces petits arbres sont en danger, plantés de la sorte, une main malveillante peut facilement les arracher. C’est ce qui vient d’arriver au buis de Bordeaux, me trouvant hier soir en ville, j’ai constaté sa disparition. Il aura tenu un peu plus de trois mois, on verra ce qu’il advient de l’autre.