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Journal documentaire
8 septembre 2005

Certains rêves n'entrent qu'à moitié dans la

Certains rêves n'entrent qu'à moitié dans la catégorie des cauchemars. Ils ne paraissent effrayants que lorsqu'on se les remémore, une fois éveillé, mais sur le moment les événements que l'on y vit semblent naturels et n'inquiètent pas.
Je rêvai cette nuit une scène, où je me trouvais assis, dans la pénombre, près d'une vieille dame alitée. Mon regard était plongé dans le sien, tandis qu'elle-même regardait dans le vague, au-dessus de moi. Nous nous touchions à peine, sans appuyer, par le bout de l'index droit, un peu comme on le voit sur la peinture de Michel Ange, mais une sorte de flux psychique intense transitait par ce biais. Nous étions comme en transe, et nous récitions à l'unisson, à voix haute, un texte sacré. Je ressentais, sans les voir, que quelques personnes nous entouraient, et ne comprenaient pas ce que cela voulait dire. Le texte était une litanie constituée d'une suite de formules brèves, évoquant chacune un personnage sans le nommer, mais en le définissant par un attribut: "Il y a celui de ..., Il y a celui du ..., etc". Nous en arrivions à "Il y a celui du TOTEM" et ce dernier mot résonnait si fort que je tombai du rêve. Brrrr.
Ma première sensation fut de gêne, car sans pouvoir en être sûr, j'étais convaincu d'avoir réellement parlé à voix haute dans mon sommeil, au moins à la fin. Ce n'est pas que je puisse déranger grand monde, mais j'héberge ces jours-ci ma mère, dans la chambre voisine. J'allumai. Ma première vision fut, sur la table de chevet, la rassurante petite pile de bouquins rapportés hier d'une battue chez Emmaüs: un Jean Cau, deux volumes de souvenirs d'anciens de l'OAS, un essai sur l'islam, un Bukowski. Je me levai. Il était banalement un peu plus de trois heures du matin, ce qui est devenu ces derniers temps l'heure d'une insomnie médio-nocturne rituelle. Je m'inquiétai: ces insomnies, ce rêve, débloquai-je pas à fond? Je ne peux tout de même pas me dire que j'ai besoin de congés, j'y suis déjà depuis trois mois et demi.

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