chronique estivale (suite)
Le départ de mes hôtes a été quelque peu précipité. Nous pensions être partis assez tôt pour nous rendre avec de l'avance à la gare de Surgères, d'où ils devaient prendre le train à grande vitesse pour Paris, mais finalement nous n'y parvînmes qu'in extremis, de sorte que voyant le parking bondé, je les abandonnai devant la porte du bâtiment, pensant les rejoindre après avoir trouvé une place pour me garer. Quand je fus sur le quai, il était trop tard pour les salutations, j'ai dû me contenter d'apercevoir la main que le petit agitait en s'engouffrant dans le passage souterrain, puis celle de Bruno que j'ai cru distinguer à travers la vitre fumée du train qui repartait.
Je remarque cette année le même phénomène que j'avais observé l'été dernier, quand j'avais également donné à mon journal la tournure d'une chronique de ma vie quotidienne, à savoir que cela augmente et fidélise le lectorat de mon blog. Cela n'est pas pour me déplaire, naturellement, mais en même temps je sens bien que peu à peu cette obligation me pèse comme une corvée. Il serait peut-être aussi bien que j'en raconte moins, et que j'en revienne «a lo que salga», selon la coutume qui a ma faveur.