Le cinéma de A à E
Vu Le fil de l’horizon, de Fernando Lopes (1993). J’imaginais mal que je pourrais accrocher à un film avec pour protagonistes Claude Brasseur et Andréa Ferréol, et en effet je n’y ai trouvé aucun intérêt. Brasseur est employé à la morgue de Lisbonne (déjà, bonjour l’ambiance) et se trouve réceptionner un cadavre qui est un double de lui-même. Fichtre ! Il s’ensuit ce que la jaquette appelle «une plongée vertigineuse dans les méandres de l’âme humaine», et moi une histoire à dormir debout. L’intrigue est inspirée d’un roman d’Antonio Tabucchi, dont on retrouve là en effet le ton insipide et la fausse profondeur. Je ne sais si c’est par négligence ou par cosmopolitisme, qu’au moins un des personnages porte un prénom clairement italien, et que la chanteuse de la boîte de nuit ne chante qu'en espagnol, alors que cette tragédie est censée se dérouler au Portugal. E.