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Journal documentaire
5 janvier 2020

ces derniers jours

 wsl_mistel_mistelzweig

Ces derniers jours,

- j'ai regardé quelques entretiens moyennement intéressants de Joe Rogan, dont un avec un entrepreneur en mycologie (Paul Stamets) qui ne m'inspire pas bien confiance, un autre avec un journaliste auteur d'un livre à propos d'une jeune femme enlevée par les Comanches, Indiens cavaliers, au XIXe siècle (S C Gwynne), et un troisième avec un jeune écolo hollandais ingénieux (Boyan Slat) à la tête d'une organisation s'employant à nettoyer les mers du plastique qui y traîne. Surtout j'ai recherché, retrouvé et revu son entretien très captivant de 2018 avec Michael Scott Moore, un journaliste qui a été l'otage de pirates somaliens drogués au khat. Sa captivité a duré plus de deux ans et demi, de janvier 2012 à septembre 2014. L'histoire est peu commune. Lors de l'enlèvement, on lui a cassé ses lunettes et un poignet. Au bout d'une semaine les kidnappeurs l'ont prié d'appeler quelqu'un pour demander le payement d'une rançon de vingt millions de dollars. Ses documents lui ayant été confisqués, il ne disposait d'aucun numéro de téléphone et en a appelé un qu'il connaissait par coeur, celui de sa mère! qui avait été briefée entre temps par le FBI. Finalement il sera libéré après le payement de 1,6 million. Il a été détenu plusieurs mois à bord d'un bateau de pêche venu du sud-est asiatique, dont les vingt-huit membres d'équipage sont restés prisonniers cinq ans. Seuls cinq d'entre eux parlaient anglais. Le reste du temps il a été détenu à terre. Il consacrait deux heures par jour à se réciter des paragraphes qu'il écrivait dans sa tête. Il évoque des occasions où ses gardiens endormis laissaient traîner des armes dont il aurait pu s'emparer, mais il n'en a rien fait car même s'il avait tué quelques personnes, il n'aurait pu s'en sortir vivant. Il a aussi envisagé mais renoncé à se suicider avec le fusil d'assaut. Il dit avoir un jour entendu une homélie du pape, qui lui a inspiré la décision de pardonner à ses ravisseurs, et en avoir tiré une certaine paix mentale. Il dit aussi avoir gagné en sérénité quand il a renoncé à l'espoir de retrouver un jour la liberté. Il a pu établir des relations de sympathie avec certains de ses gardiens. Un jour ils lui ont fait voir qu'ils regardaient le film Captain Phillips, qui raconte une histoire de pirates dans leur genre, avec Tom Hanks. Après sa libération l'un d'eux l'a retrouvé sur Facebook. Il a refusé d'en faire un de ses amis, mais a communiqué avec lui par la messagerie. Il y a un article sur ce journaliste dans Wiki, mais uniquement en anglais et en arabe. Son livre sur cette mésaventure, The desert and the sea, n'a pas été traduit semble-t-il, il en vaut peut-être la peine.

- comme Matt Walsh ne faisait plus ses émissions quotidiennes entre Noël et le premier de l'an, j'ai regardé un discours qu'il a prononcé dans une église du Wisconsin, Saint Mary of Pine Bluff. Cela m'a rendu plus évident que ses causeries habituelles sont elles aussi des sortes de sermons, à propos de l'actualité. Je n'ai pas sa foi mais j'aime son style.

- j'ai ajouté un nouveau PS à ma note du 9 janvier 2018 au sujet du lundi : «PS. Je lis dans Wiki, à l'article Semaine, que de nos jours l'Organisation internationale de normalisation, à la différence de la tradition biblique, considère le lundi comme le premier jour de la semaine (norme ISO 8601).»

- j'ai tué six souris en moins d'un mois durant mes séjours à la Croix, avec mes deux redoutables tapettes. Elles sont de deux marques, Acto et Caussade, avec des mécanismes légèrement différents mais tout aussi efficaces. Leroy-Merlin les vendait au même prix, 95 centimes, ce qui est très bon marché en comparaison des sachets de raticide maintenant hors de prix et aux performances douteuses.

- j'ai regardé Money monster, de Jodie Foster (2016). Un animateur de télé, spécialisé dans les opérations boursières, induit les spectateurs en erreur et leur fait perdre de l'argent. Il est pris en otage par l'un d'eux, mais habilement soutenu par la réalisatrice de l'émission. C'est encore un film imbibé de hollywood-socialisme. George Clooney et Julia Roberts, roulant des yeux effarés, sont à peu près constamment ridicules. D.

- j'ai parcouru deux recueils de Radioscopies de Jacques Chancel, parus en J'ai Lu dans les années 70. Dans le volume 1, je note cette affirmation pseudo-scientifique du généticien Jacques Ruffié : «On fait du racisme si l'on est contre le métissage.» Il n'a pas l'air de réaliser qu'on en fait également si l'on est pour. Et ça ne rate pas, deux lignes plus bas : «il n'y a que des avantages : les métis, par exemple, sont plus vigoureux que leurs parents.» C'est l'idéologie «Métis über alles». J'ai lu le plus attentivement les entretiens avec Montherlant et Roger Peyrefitte. Montherlant a un goût de la précision et un bon sens qui me plaisent, mais il a «horreur de la campagne». Je ne partage pas non plus sa conception des Carnets. Pour lui ce sont des oeuvres subalternes, où il publie des trouvailles faites au jour le jour, qu'il n'a ensuite pas pu insérer dans des oeuvres plus amples et plus nobles, comme un roman ou une pièce. Je trouve au contraire que souvent, une brièveté bien tournée peut être en soi un objet de contemplation qui se suffit. Dans le volume 2, j'ai encore trouvé d'intéressantes histoires de races. D'abord ces propos du pianiste Arthur Rubinstein : «Nous avons été les premiers, nous les Israélites, à trouver un Dieu unique, donc un Dieu intelligent. Nous sommes sans doute un peu plus intelligents que les autres, car comment expliquer autrement que nous ayons tant d'ennemis... Les juifs, partout dans le monde, prennent souvent les meilleures places, et cela on ne peut pas nous le pardonner. On dit encore : «Ces sales juifs, ils gagnent trop de millions.» Qui le dit? Les jaloux. Car cet argent, les juifs ne l'ont pas volé.» Ensuite les considérations de Madame Simone (Pauline Benda), comédienne et écrivaine dont je n'avais jamais entendu parler. La vieille dame, âgée de 93 ans au moment de l'interview, a plein de souvenirs pittoresques datant du début du siècle, mais son auto-satisfaction raciale est un peu crispante également : «Comment vivre sans justice? Chez moi c'est le besoin le plus fort. C'est un besoin juif. Je fais l'éloge de la race juive parce qu'elle a un intense besoin de justice. (...) Ma mère était bretonne et catholique, mais je ne me sens pas bretonne. Depuis les persécutions, je me sens juive de la tête aux pieds. (...) J'ai le racisme en horreur. Je trouve intolérables les histoires de ces malheureux nègres en Amérique. Tout cela est horrible. Mais je suis fière d'appartenir à la race juive.» Que de beaux sujets du bac, réunis en quelques phrases... Enfin cette appréciation du crétin Siné : «Ce n'est pas de ma faute si les Blancs ne sont pas doués pour la musique.» L'ensemble de son interview est un enfilage ininterrompu d'imbécillités gauchistes du plus bas niveau intellectuel : «Je crois justement que ce sont les révolutionnaires qui sont gentils et les bourgeois d'affreux individus ... Je suis pro-chinois, je suis pro-cubain, je suis pro-révolutionnaire ... La police, les CRS, les prêtres, les bourgeois... nous débarrasser de toute cette vermine ... Il faut interdire aux gens de lire les bêtises qu'ils lisent ... C'est justement parce que je suis pour la liberté complète et intégrale que je suis pour le régime chinois ... (En Chine) il n'y a aucune liberté pour les gens de droite. C'est une lutte de classes implacable et je suis pour cette lutte-là ... Un gauchiste a toujours raison ... Je ne peux pas avoir un ami qui soit de droite...» On aimerait pouvoir se dire que ces idioties sont dues à la jeunesse, mais d'après mes renseignements il est resté aussi con jusqu'à la fin de ses jours.

- j'ai découvert un nouveau site, 9128, qui diffuse en permanence de la musique d'ambiance.

Ce dimanche avant même neuf heures du matin, j'entends dans le jardin une mésange, première menace de printemps.

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