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Journal documentaire
30 novembre 2008

Le cinéma de A à E

Films vus en novembre :

Est-Ouest, de Régis Wargnier (2000). Avec Sandrine Bonnaire et Oleg Menshikov, supportables, et sur la fin Catherine Deneuve insupportable, en grande bourge humaniste dévouée frémissante. Un film sur le communisme irrespirable, c’est plutôt rare. Qui plus est, pas mal fait. C.

Revu The Shining, de Stanley Kubrick (1980). L’anecdote de l’écrivain raté embauché comme gardien d’hiver dans un grand hôtel au fin fond du Colorado est bien trouvée mais le scénario tourne au grand guignol. L’actrice qui joue l’épouse a une telle tête de dinde, qu’en fait on a envie de lui défoncer la gueule à grands coups de hache dès ses premières apparitions. Les images qui se veulent effrayantes sont surtout dégoûtantes. Le film captive par la présence extraordinaire de Jack Nicholson, par les prises de vue (paysages en vue aérienne, couloirs filmés à hauteur de tricycle) et par la beauté somptueuse des décors (pièces de l’hôtel, labyrinthe). B.

Mad Max, de George Miller (1979). N’ayant pas vu à sa sortie ce film à la fois violent et puéril, je découvre presque trente ans après que je n’avais pas raté grand chose. L’action est si trépidante, que l’on ne s’ennuie pas, même si on se rend bien compte qu’on est en train de perdre son temps. Curiosité de trouver un Mel Gibson tout jeunot, à peine sorti de l’adolescence. D.

Furyo, de Nagisa Oshima (1983). Ca n’avait pas l’air inintéressant, mais les deux fois où j’ai essayé de le regarder, j’ai passé une bonne part du temps à dormir, donc je ne peux pas bien juger. David Bowie est assez agréable à regarder, malgré ses yeux de deux couleurs, mais je ne le trouve pas très bon acteur, (ni d’ailleurs bon chanteur). Le protagoniste japonais R Sakamoto me fait la même impression, Takeshi Kitano est facilement meilleur. C ?

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Commentaires
C
Cher Ph. B.,<br /> Merci de votre amicale sollicitude. En fait, je ne suis pas allé à la médecine — ce que j'ai entrevu du fonctionnement de l'établissement m'a f...u la venette — et c'est à cela sans doute que je dois mon salut !
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F
Non, ce n'est pas la taille de l'écran qui augmente ou diminue la qualité d'un film, nous sommes bien d'accord !<br /> Bon, mais parmi les nombreux thèmes que l'on peut creuser dans The Shining, il y a notamment celui de la réversibilité et la gémélléité, qui forment une des identités du Diabolos : le thème du miroir décliné à de nombreuses reprises, le langage inversé, la ruse des empreintes de pas dans la neige du labyrinthe, la nuit absolument noire immédiatement contredite par l'autre "nuit" absolument blanche qu'est la neige, l'apparition angoissante des jumelles, l'omniprésence des cadrages symétriques [où tout apparaît en double, donc], les personnalités doubles qui habitent les mêmes corps, la présence simultanée de Jack Torrance en deux points du temps,...
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P
Cher fromageplus:<br /> - très honoré de votre visite, tout d'abord.<br /> - avouez que ce n'est pas la grandeur de l'écran qui fera mieux apparaître la richesse d'un film et ses subtilités sémiotiques. Mais il est vrai que j'ai tendance à être un spectateur naïf et impatient, et j'avoue ne pas avoir vu dans cette oeuvre toute la profondeur que vous y trouvez.<br /> - quant à l'actrice, je ne dis pas qu'elle est mauvaise, SK n'était d'ailleurs pas du genre à donner un rôle de protagoniste à de mauvais acteurs (je crois que l'enfant a été choisi parmi des milliers de candidats). Je dis simplement qu'elle m'agace, c'est personnel, avec sa tronche de chien battu qui se laisse bourrer le mou par son rustre de mari.<br /> - et puis mince, avouez que je ne suis pas si sévère que ça, je donne quand même à ce film la note B, dont je suis généralement avare!
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F
Je vous trouve bien sévère avec The Shining ! Je l'ai revu sur grand écran il y a 15 jours, c'est tout de même un film d'une richesse prodigieuse ! Et la performance de l'actrice est proprement stupéfiante ! Il ne s'agit pas seulement d'un scénario bêtement fantastique, mais d'un authentique entrebaillement des portes de l'enfer, avec tout ce que cela contient de codes graphiques, temporels, sémiotiques,... dont Kubrick a saisi toute la profondeur.
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P
Merci de vos remarques comme toujours pleines de discernement, cher Constantin. Mais dites-moi: dois-je déduire de votre intervention ici, que vous êtes allé à la médecine et que vous en êtes revenu indemne?
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