Gironella etc
Par une sorte de convergence inattendue, plusieurs tâches livresques me tombent dessus en même temps et occupent mes soirées. Entre autres j’aide un vieil ami à indexer et corriger un volume de ses mémoires, dont la parution est imminente. J’en profite pour m’instruire. Il parle à un moment de certain romancier espagnol qui m’est parfaitement inconnu, José María Gironella. Je me renseigne dans une bibliothèque ibérique, où j’ai mes habitudes, et naturellement j’interroge saint Google. Gironella (1917-2003) qui a combattu dans les rangs franquistes, a surtout écrit des fictions inspirées de la guerre civile, très documentées, paraît-il brillantes et non dogmatiques. Il a connu un grand succès public dans les années 60-70, y compris en traduction. Hemingway aurait salué son talent. Comme il était de droite, on tend à l’oublier aujourd’hui. J’ai l’occasion d’examiner quelques volumes de ses œuvres, que je ne lirai pas, parmi lesquels d’énormes pavés avec de beaux titres, Los cipreses creen en Dios, Un millón de muertos... Je feuillette un peu plus lentement un volume d’essais, qui contient des récits de voyage, dont un à Cuba, puis un recueil de morceaux choisis. J’épingle son questionnaire de Proust dans ma collec de traductions.
Pour peaufiner l’index, je recours à la fonction Rechercher, dont je ne suis pas familier. Je m’aperçois que le cas échéant, l’ordi m’indique aussi les occurrences où le nom d’un personnage est inclus dans un mot plus long. Je m’amuse ainsi à retrouver le général Lévi planqué dans la téLEVIsion, le baron de Spens dans indiSPENSable, ou Roland Tual dans les acTUALités.