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Journal documentaire
23 janvier 2008

Valprémy

Il y a quelques samedis soir de ça, un copain longtemps perdu de vue, me recevant chez lui, me disait que Lormont serait le «mont des lauriers». Derrière la maison, un jardin tout en longueur montait sur la colline. Dans la maison beaucoup de peintures, et dans le cabinet d’aisance une bibliothèque, d’où saillait une pile de plaquettes, les œuvres à peu près complètes de Michel Valprémy, le poète disparu au début de septembre. Mon hôte m’a confié qu’il était de ses proches, de ceux qui eurent à déplacer le corps. Je ne crois pas avoir jamais croisé Valprémy, je ne le connaissais quasiment que de nom, j’avais vu sa photo. Il s’était abonné un temps à mes Lettres documentaires, qu’en a-t-il pensé, je n’en ai rien su. Les quelques poésies de lui qui m’étaient passées entre les mains me déroutaient, comme la plupart des poésies contemporaines. J’ai emporté de Lormont deux livres minces. Celui que j’ai d’abord ouvert est un recueil de petits poèmes en prose sibyllins, L’œil du guetteur, je n’y pige que dalle. J’ai l’impression que pour les apprécier, il faut être capable, comme je ne le suis pas, de ressentir la sonorité de ce que la langue prononce, sans chercher à comprendre ce qu’elle énonce, si je peux dire. L’autre livre, L’appartement moutarde, envoûte, c’est un récit tortueux et mélancolique, inspiré de souvenirs, joliment tissé, avec ce qu’il faut d’odeurs et de couleurs, de lumière et d’ombre.

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