Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal documentaire
6 janvier 2007

Naufrage du Santiago

Les éditions Chandeigne, à Paris, ont publié fin décembre un livre intitulé Le naufrage du Santiago sur les «Bancs de la Juive» (Bassas da India, 1585), auquel j’ai participé essentiellement par la traduction du document principal. Je recopie ci-dessous le texte composé par l’éditeur pour la couverture, et qui présente bien le sujet :
«Au milieu du canal de Mozambique, par 21° 27’ S et 39° 42’ E, gît un haut-fond qui terrifia des générations de marins. Les Bassas da India, autrefois appelés Baixos da Judia (les «Bancs de la Juive») et depuis 1897 possession française, forment un atoll de coraux fragiles et tranchants, de 30 km de circonférence et qui disparaît à marée haute. Cimetière de centaines [ces «centaines» me laissent perplexe] de navires et de leurs équipages, il fut le théâtre de l’un des plus effroyables naufrages de l’histoire tragico-maritime : celui de la nef portugaise Santiago, survenu la nuit du 19 août 1585. Les témoignages des rares survivants sont hallucinants. Ils nous décrivent des hommes ensanglantés implorant Dieu au milieu de nulle part, battus par des flots charriant épaves et cadavres. Seule lueur d’espoir : la fuite sur des radeaux de fortune des plus forts et des plus hardis, qui croient échapper à cet enfer en gagnant, tenaillés jusqu’à la folie par la faim et la soif, les côtes de Mozambique. A terre, cependant, d’autres épreuves les attendent. » (Les «autres épreuves» consistant dans les rapports avec les indigènes de l’Afrique).
Plusieurs chroniqueurs de l’époque ont consacré quelques pages à l’histoire de ce naufrage. Mais les deux principaux récits du drame sont, d’une part, la lettre d’un survivant, le père jésuite Pedro Martins, écrite en portugais en 1586, et publiée en traductions italienne et française deux ans après; d’autre part, la relation plus complète de Manuel Godinho Cardoso, rédigée ultérieurement à partir de plusieurs témoignages, publiée d’abord au début du XVIIe siècle, puis reprise et augmentée au XVIIIe dans l’anthologie de récits de naufrages parue sous le titre général de História trágico-marítima.
L’ouvrage qui vient de paraître se compose essentiellement de ces deux documents. On a placé en premier la relation de Cardoso, que j’ai eu l’honneur de traduire. Et en second, dans un corps typographique moindre, la lettre de Martins, dans une traduction faite, ou refaite, par Xavier de Castro. Chacun des deux textes est précédé d’une note de présentation, conçue dans les deux cas par l’éditeur. Je précise que les notes de ma traduction ne sont pas toutes de moi, certaines sont dues partiellement ou totalement à l’éditeur. Le volume comprend en outre une préface fournie par un géographe de l’administration, ainsi qu’une bibliographie et un index.
Si je parviens à me rendre assez disponible, je reviendrai prochainement sur ce sujet afin d’apporter différentes précisions et commentaires sur les récits de naufrage portugais, les raisons qui m’ont amené à traduire celui-ci après d’autres, la valeur particulière de ce texte, et des caractéristiques de la présente édition.

Publicité
Publicité
Commentaires
A
En fait, j'ai trouvé de nombreuses informations supplémentaires à cet endroit là : http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/-Chandeigne-.html . L'ensemble de la collection Magellane (très belle collection de Chandeigne), est présentée à cet endroit.
Répondre
Journal documentaire
Publicité
Journal documentaire
Archives
Publicité