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Journal documentaire
23 septembre 2018

vendredi

sacs-poubelles-noirs-330l-35-microns-100-sacsMa journée d'avant-hier vendredi a été marquée par ma participation à deux activités sociales.
Le matin de 11 heures à midi j'ai pris part à la première collecte bénévole de déchets sur le campus. S'agissant d'une démarche qui m'est chère, et que j'ai déjà entreprise plusieurs fois en solo dans différents lieux, comme on sait, j'étais heureux d'avoir enfin l'occasion de la pratiquer dans le cadre plus confortable d'une action collective, même si cette première expérience était d'une portée limitée. L'action était menée à l'initiative du groupe Facebook «Espaces verts sans envers», créé par une étudiante et comptant pour l'heure entre vingt et trente membres, dont une dizaine s'étaient annoncés volontaires ce jour-là, mais finalement nous ne fûmes que quatre à nous retrouver sur le théâtre des opérations, à la fac de Lettres. Ne travaillant pas ce jour-là, j'étais venu de Bordeaux exprès. Suivant la suggestion de l'organisatrice, nous officiâmes dans le triangle compris entre l'université, la bibliothèque, et la ligne de tramway. Le service des espaces verts avait mis à notre disposition des sacs-poubelles, des pinces articulées et des gants. Je ne me suis servi ni des gants, que je ne supporte pas non plus lorsque je travaille dans mon jardin ou dans mes bois, ni de la pince, mais je l'ai regretté car il s'est bientôt avéré très fatigant de se baisser et de se relever sans cesse. Une autre erreur que j'ai commise, fut d'opérer dans un premier temps aussi méticuleusement que je l'aurais fait dans mon propre jardin, collectant le moindre lambeau de papier, de plastique ou d'aluminium, ce qui était comme vider la mer avec une cuiller, et j'ai bientôt pris le parti de limiter mes efforts aux déchets les plus consistants. J'ai réalisé en cette première occasion qu'une telle collecte n'est pas seulement utile pour le nettoyage obtenu, mais pour la sensibilisation qui s'est manifestée chez les quelques personnes venues nous parler, ainsi probablement que chez d'autres qui, sans rien dire, ont dû comprendre, et j'espère approuver ce que nous faisions. Cela dit, je ne me fais guère d'illusions sur la portée sociale immédiate de cette belle action, consistant à traiter un effet sans pouvoir rien faire contre sa cause, la négligence coupable des salisseurs. Je n'ai pas de solution à ce problème. Mais comme disait Teddy, «Faites ce que vous pouvez, avec ce que vous avez, là où vous êtes». C'est déjà ça.
Par ailleurs en fin d'après-midi, avec mon coach, nous fûmes assister à la conférence que donnait au Musée d'Aquitaine l'historien Alexandre Jevakhoff sur le thème de «La guerre civile en Russie et les alliés, 1917-1922». L'auteur a sans doute étudié ce vaste sujet bien plus en détail dans son livre sur La guerre civile russe (Perrin, 2017) qu'il ne pouvait le faire devant nous en une petite heure, mais enfin pour un ignorant comme moi il donnait un utile aperçu des enjeux du conflit pour les puissances européennes, les Etats-Unis, et même le Japon. J'ai retenu aussi ses considérations sur le fait que cette guerre civile n'opposait pas seulement les Blancs et les Rouges, mais également ceux qu'il appelait les Verts, à savoir la masse paysanne qui ne souhaitait ni le retour au servage, ni la collectivisation. Et puis il me plaisait d'écouter en personne ce savant, que j'avais déjà vu une paire de fois sur la chaîne Histoire. Il me gênait un peu de me retrouver en tenue légère, avec le bermuda de saison, devant un conférencier aussi élégant, mais fort heureusement nous avions pris place dans une zone ombreuse.

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 (Le Café historique, organisateur de la rencontre, a publié sur sa page Facebook des photos de l'événement, dont une où j'apparais avec mon coach, dans la pénombre, tout à gauche du public).

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