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Journal documentaire
6 octobre 2008

Actualité de la Recherche en Emmerdements

tam_tamL’on attire mon attention sur les malheurs d’un certain Monsieur M, théatreux suisse et «passionné par la culture africaine», qui s’est mis dans les ennuis un beau jour de l’été dernier, au festival d’Avignon. Deux innocents Africains jouaient paisiblement du tam-tam sur la place publique (on apprend dans son rapport qu’ils appartiennent à l’ethnie Bobo, c’est trop beau, c’est trop bobo !), quand de très méchants CRS sont ignoblement venus contrôler leur identité. Soulevé d’indignation à la vue de ce terrible crime contre l’humanité, Monsieur M est allé souffler dans le nez des agents. Mal lui en a pris, car il s’est fait rudement remettre à sa place, a passé la nuit au poste, et se retrouve avec un procès au cul pour outrage à l’autorité publique. Il nous assure qu’il n’a rien fait pour mériter ça et recherche des témoins qui confirment sa version des faits. Je ne peux rien pour lui, je n’y étais pas. J’ai d’ailleurs passé toute ma vie à tâcher de me tenir sans cesse le plus loin possible des gens de théâtre et des joueurs de tam-tam. Désolé, donc. Mais je relève que Monsieur M, qui se proclame non violent et se plaint d’avoir été brutalisé, a l’air parfaitement indifférent à la violence que représente le fait de jouer du tam-tam dans la rue. Il m’est arrivé de subir cela, je ne l’oublierai jamais et tous ceux qui ont eu à le subir le savent : l’abruti qui a le sans-gêne de jouer du tam-tam dans la rue rend impossibles, dans un rayon de plusieurs centaines de mètres, des activités comme lire, écrire, méditer ou murmurer. C’est un ennemi de l’esprit, un ennemi de la civilisation, un ennemi de la tranquillité. Qu’il soit par la race noir, blanc, ou vert à pois rouges, le rôle de la force publique, qu’elle ne remplit que trop rarement, doit être de l’empêcher immédiatement de nuire, et de le taxer d’une amende assez salée pour lui faire passer l’envie de recommencer. Voilà ce qui me paraît le plus important de dire sur la question.

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Commentaires
B
Je crois que O. a su isoler, dans le récit pleurnichard de celui qui voulait sauver les Africains, la petite pincée de grotesque qui manquait.<br /> Rappel : <br /> «"Le lundi 21 juillet, je sors avec mon amie, ma fille et trois de ses camarades d'une représentation d'une pièce très dure sur la guerre en ex-Yougoslavie et nous prenons le frais à l'ombre du Palais des Papes, en assistant avec plaisir à un spectacle donné par un couple d'acrobates.»<br /> <br /> La pièce trés dure et la guerre, prendre le frais, le plaisir et les acrobates, se rencontrent et se heurtent avec la précision d'un coup de tonfa.
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P
Vous dites bien, pour Amphibologie, chère Alice. Et en effet, nous vivons en un temps où l'on s'expose à moins d'ennuis en jouant du tam-tam en pleine rue, qu'en faisant remarquer que ce ne sont pas des manières.<br /> Par contre, comme beaucoup de gens, vous vous gourez sur le sens de "ci-devant".<br /> Mes hommages quand même.
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A
Moi j'aime bien le tam-tam.<br /> <br /> Ce que j'aime aussi, c'est le titre du billet: on sait pas très bien s'il concerne les aventures de Monsieur M ou le risque pris par le ci-devant blogueur subodorant l'arrivée de trolls attirés par un tel sujet.
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O
Ce passage est amusant, tout de même : <br /> <br /> "Le lundi 21 juillet, je sors avec mon amie, ma fille et trois de ses camarades d'une représentation d'une pièce très dure sur la guerre en ex-Yougoslavie et nous prenons le frais à l'ombre du Palais des Papes, en assistant avec plaisir à un spectacle donné par un couple d'acrobates."
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P
Si ce sont là des menaces, Musicien, prenez garde. En les publiant ici, vous laissez des traces informatiques parfaitement identifiables, malgré votre pseudonyme et votre adresse e-mail bidon.
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