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Journal documentaire
19 mars 2006

Non seulement j'ai pris la manie de parler des

Non seulement j'ai pris la manie de parler des livres que je lis, mais j'ai parfois envie de parler de ceux que je n'ai pas lus. J'aimerais aujourd'hui dire quelques mots, seulement pour signaler l'existence de deux ouvrages scientifiques américains parus ces dernières années et qui me paraissent intéressants, mais que je ne lirai probablement jamais, ne serait-ce que par flemme de chercher à me les procurer. Ces deux livres, dont je ne connais que des comptes rendus dans Wikipedia, portent en gros sur le même sujet, les rapports entre intelligence et prospérité. Ils ont suscité aux USA et ailleurs d'importantes controverses dont on n'a pas eu beaucoup d'échos en France, ou alors ça m'a échappé.
Le premier, paru en 1994, s'intitule The bell curve («la courbe en forme de cloche», celle que prend la distribution des tests d'intelligence dans une population donnée, avec au sommet une élite «cognitive» et à la base une large masse moins douée). Il est dû au psychologue maintenant décédé Richard J. Herrnstein et au docteur en science politique Charles Murray. En se basant sur des enquêtes statistiques, les auteurs étudient, entre autres, les corrélations entre le degré d'intelligence et la réussite socio-économique, et notamment le lien entre le quotient intellectuel (QI, en anglais IQ) et les inégalités socio-économiques observables entre les différents groupes ethniques dont se compose la société nord-américaine. Ils estiment, au contraire de ce qui est généralement admis, que l'intelligence est largement ou principalement héréditaire, et que les différences de QI moyen entre les groupes raciaux ou ethniques ne peuvent s'expliquer uniquement par des facteurs environnementaux comme la nutrition, les conditions sociales ou le racisme.
Le second, paru en 2002, et intitulé IQ and the wealth of nations («le QI et la richesse des nations»), est dû aux docteurs Richard Lynn, professeur émérite de psychologie à l'université d'Ulster, en Irlande, et Tatu Vanhanen, professeur émérite de science politique à l'université de Tampere, en Finlande. Cet ouvrage aborde une problématique analogue à celle du précédent, mais au niveau mondial. En se basant sur des statistiques forcément disparates, mais disponibles pour environ quatre-vingts nations, les auteurs proposent des estimations de quotient intellectuel moyen par pays (les résultats vont de 107 à 59) et mettent en corrélation les chiffres obtenus et ceux du produit national brut par habitant. Selon eux, d'après ce que j'ai compris, la relation de cause à effet ne joue pas uniquement dans le sens QI > PNB, car la causalité inverse est aussi à considérer, mais elle constitue un facteur indéniable.
Je renvoie le lecteur curieux d'en savoir plus (et anglophone) aux articles de Wikipedia, lesquels accordent une large place, que l'on se rassure, aux objections possibles.

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Commentaires
4
"600 000 Français de toutes origines sociales ont quitté ce pays depuis 1995, année de l’élection de Chirac"<br /> <br /> Un debut d'explication au QI français ? La fuite des cerveaux<br /> <br /> http://www.les4verites.com/articles/Sciences%20La+b%EAtise+comme+exception+fran%E7aise-1093.html
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