météo, poèmes, coquilles, néomots

L'arrivée de l'automne météorologique a coïncidé cette semaine avec celle de l'automne chronologique. Un matin tout d'un coup il faisait gris et frais. A la Croix, où je suis venu pour le week-end, il pleut et je fais du feu.
     Dans mon avant-dernier poème-liste, Miroir des ports, que j'avais renoncé à intituler Purs ports, j'ai voulu réunir les noms de vingt-six villes du monde, comprenant le mot Port suivi d'un deuxième nom commençant par une lettre différente de l'alphabet. Comme je ne trouvais rien pour le X, je me suis contenté de Port de Xiamen, qu'on me soufflait, sans être sûr que ce soit vraiment un toponyme. J'ai aussi un peu triché avec Port-Salut, qui est un nom de fromage, et avec Port Yoneuve, qui est une ville imaginaire de Pokémon.
     Dans le dernier, Lexithèque, je me suis amusé à réunir une trentaine de mots qui riment en -tec. L'idée m'en était venue en remarquant la ressemblance bizarre de trois familles de noms, ceux d'anthropoïdes en -pithèque, ceux de contenants de collection comme bibliothèque, et ceux de plusieurs tribus mexicaines. Je leur ai adjoint quelques cas isolés comme bifteck, métèque, pastèque, l'anglicisme high-tech, et pour blaguer le nom de l'écrivain Dantec.
     Chaque fois que je publie un de ces poèmes-listes, quelques lecteurs fidèles me font des suggestions et j'en retiens parfois, si bien que ces oeuvres ont une dimension participative. Si ça se trouve je suis un poète de gauche, sans le savoir.
     Dans l'entrée de bois que j'empierre indéfiniment, j'ai commencé depuis longtemps a ajouter aux cailloux les coquilles d'huitres, puis celles de tous les autres coquillages que je mange : coques, buccins, bigorneaux, etc, y compris les moules. Maintenant j'y mets aussi celles des oeufs.
     Mes néomots ces derniers temps: accordon, vélaztèque, médityrannie.