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Journal documentaire
9 juin 2020

ma vie palpiteuse, suite

Athene_noctua_(portrait)_crop2

Dimanche matin sur les dix heures, revenant en voiture de la Coop de Villeneuve, au moment de rentrer dans la Croix j'ai levé un oiseau qui est allé se poser tout en haut d'un poteau, au coin de chez Véro. C'était une chevêche, montrant une fois de plus que la petite Athénienne est la plus diurne des chouettes. J'adore en croiser une ainsi et voir son air étonné, avec les sourcils bien marqués.
Peu après-midi ce jour-là je suis reparti enfin vers Bordeaux, après douze semaines d'absence. C'était bien, l'autoroute était presque déserte et je n'ai presque pas écouté la radio. Il y a des moments où le ronron du moteur est préférable à tout ce que propose l'auto-radio.
A Gradignan j'ai revisité mes coins. A la House la boîte à livres est archi-comble, il y en a sur deux rangs. J'ai pris l'anthologie Un siècle de poésie française, Gallimard 1911-2011, qui avait l'air assez propre. A Ornon les sous-bois se sont épaissis avec le printemps. J'ai encore récupéré trois beaux bâtons qui donneront chacun deux bûches. A l'étang je n'ai pas bien vu les oiseaux, mais j'ai aperçu qu'avec les oies il y a maintenant des oisons.
A la fac j'ai revu mes arbres protégés, dont le petit peuplier près du tram, que son tuteur a bien maintenu.
Je suis retourné à l'étang de Lange pour essayer de revoir une espèce de canards qui m'avaient intrigué il y a trois mois. Les colverts cohabitent là avec quelques spécimens d'une autre espèce de même gabarit, tirant sur le blanc me semble-t-il avec des reflets de beige ou de brun. Mais soit qu'ils aient déserté, soit que je sois passé au mauvais moment, je n'ai pu en voir qu'un et très mal, caché par les herbes. Ils ne ressemblent à aucune des cent cinquante-cinq espèces décrites dans mon Guide des canards, des oies et des cygnes. Il faudra y revenir.
J'aurais plus urgent à faire mais je me délasse à lire des passages d'un excellent recueil de Saint-Simon, La cour de France à la fin du XVIIe siècle d'après les Mémoires, acheté d'occasion avant de partir C'est un gros volume imprimé dans les années 30, sur un papier si épais que j'ai chaque fois l'impression de tourner deux pages en même temps. C'est souvent drôle. Ici par exemple la reine est en pétard à propos du mariage arrangé pour son fils, et qui ne lui plait pas du tout : «Un peu après, Monsieur, sortant de chez le Roi, entra chez elle, et, excepté qu'elle ne l'en chassa pas comme son fils, elle ne le ménagea pas davantage : tellement qu'il sortit de chez elle très confus, sans avoir eu le loisir de lui dire un seul mot.» 

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