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Journal documentaire
26 décembre 2019

ces derniers jours

Ces derniers jours :

- j'ai enfin trouvé un livre que j'ai lu jusqu'au bout avec un franc plaisir, cela faisait longtemps. C'est Un roman français, de Frédéric Beigbeder (2009). Il traînait déjà dans la boîte à livres d'Asnières la Giraud lors de mon précédent passage au début du mois, mais je ne l'ai pris que jeudi dernier, en revenant à la campagne. Contrairement à ce que la couverture laisserait croire, ce n'est pas vraiment un roman mais plutôt une autobiographie, évoquant principalement l'enfance de l'auteur, et marginalement quelques épisodes plus récents, ainsi qu'une chronique familiale des générations qui l'ont précédé. J'avais déjà remarqué que Beigbeder n'avait pas trop le genre prolétarien, malgré son appui occasionnel au Parti communiste, mais je ne le savais pas issu d'aussi hautes lignées, vieille noblesse et grande bourgeoisie. Malgré quoi il raconte son histoire sur un ton sans prétention, avec même des aveux qui requièrent de l'humilité, et avec une légèreté, une finesse et un humour qui emportent la sympathie, en tout cas la mienne. Plus d'une fois en lisant je me suis demandé si le regretté Michel Ohl, fan de Toulet, avait pu connaître ce livre, paru un lustre avant sa mort. Il l'aurait sans doute intéressé par ce que dit Freddy de ses attaches dans le Sud-Ouest, à Pau et à Guéthary. Michou n'en parle pas dans sa correspondance, mais mentionne que sa famille avait eu une maison à Guéthary (si cela intéresse, voir ses lettres des 5 et 15 mai 2008). C'est aussi la ville où j'ai rencontré pour la seule fois Jacques d'Arribehaude, qui s'y était réfugié dans ses derniers jours auprès de son amie retrouvée Margot de Montebello.

- j'ai vainement tenté de regarder, par épisodes, l'interminable chef d'oeuvre de Jean Eustache, La maman et la putain (1973), intégralement disponible sur YouTube, mais hélas au bout d'une heure treize (sur trois heures et demie!) j'ai dû jeter l'éponge, terrassé par l'ennui.

- j'ai fini de remplir, après mes deux tonneaux, mes trente-six cubis d'eau de pluie. Maintenant mes réserves sont pleines, pour l'été prochain.

- j'ai consacré une longue insomnie à relire dans la Flore forestière française toutes les notes sur la qualité du bois des différentes espèces d'arbre, comme combustible, et je n'y ai pas appris grand chose de nouveau. Cela m'a confirmé l'excellence de certains bois peu réputés pour cet usage, comme les aubépines et les cornouillers. J'ai été surpris de voir que l'on considérait le noisetier comme assez bon, et regretté que l'on se contente parfois d'indiquer que tel ou tel bois est un combustible mauvais ou médiocre, sans préciser en quoi (est-ce qu'il charbonne, qu'il chauffe peu, qu'il brûle trop vite, qu'il étincelle, ou autre chose?).

- il y a dans les champs de grandes nappes d'eau. 

- j'ai fait un peu de ménage parmi mes «amis» de Facebook, en en virant une douzaine dont je ne voyais pas ce qu'ils y faisaient, passant ainsi du beau nombre de 123 au non moins beau de 111. Le genre de personnes qui ne manifestent jamais aucun intérêt à votre égard, et dont on suppose qu'ils n'ont sollicité votre «amitié» que pour le plaisir de vous ajouter à leur déjà vaste troupeau de faux amis désincarnés. Qu'ils aillent se faire foutre.

- en explorant Facebook, je suis tombé sur un endroit où sont enregistrées les occasions où j'ai été censuré. J'ai ainsi appris que ça ne m'était pas seulement arrivé deux fois, comme je le croyais, mais quatre, c'est à dire qu'il y a eu deux fois où je ne m'en suis pas aperçu, sans doute parce qu'on n'a pas même jugé utile de m'en aviser. Dans un des cas, le 18  octobre 2019, j'avais écrit «Le retour des jihadistes, ça va être autre chose que les Gilets jaunes.» Le propos a été censuré probablement parce que je l'avais accompagné de photos d'atrocités commises par les égorgeurs que la République s'apprête à laisser revenir nous pourrir la vie. Sur ce point les réseaux sociaux fonctionnent comme le journalisme, en veillant à ne pas mettre le public en contact trop direct avec la réalité.

- j'ai vainement cherché à savoir depuis quand existe le fil de fer. Les rares explications que j'ai trouvées, y compris dans Wiki, ne me disent pas grand chose. L'affaire est compliquée parce que le fil métallique a existé depuis l'Antiquité, au moins sous forme de petits bouts. Mais je ne sais toujours pas simplement depuis quand existe le fil de fer à clôture, pas forcément barbelé, que l'on vend en rouleaux.

- j'ai passé Noël seul, une fois de plus, cela devient une sorte de tradition personnelle. Je m'en accommode d'ailleurs assez bien. Quelqu'un a diffusé une jolie chanson, interprétée par une charmante petite Latinette, en fait coréo-bretonne, paraît-il, accompagnée de son frère et de son père : «Qué bonito siento cuando estás conmigo, Qué bonito siento si estás a mi lado...».

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Commentaires
P
Si c'est vrai, je ne partage pas son avis sur ce point : pour moi D Trump et B Johnson ne sont pas des bouffons, mais des héros.
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P
Que pensez-vous de F. Beigbeder lorsque, citant entre autres D. Trump et B. Johnson et regrettant un mélange des genres, s'inquiète de ce que, dans plusieurs pays, le bouffon a pris la place du roi ?
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G
J'ai rien à voir avec cette personne-là. Si j'ai choisi ce pseudonyme, c'est par référence à l'auteur de l'Essai général de tactique, admiré par Napoléon. Au plaisir.
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P
Merci de ce lien, cher lecteur.<br /> <br /> Etes-vous lié au Guibert qui était de mes condisciples, au lycée, dans l'Antiquité?
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G
Sur l'invention du fil de fer (ou fil d'archal), quelques précisions à cet endroit :<br /> <br /> <br /> <br /> https://bit.ly/2rxnhRH<br /> <br /> <br /> <br /> L'invention reviendrait à un Allemand de Nuremberg prénommé Rudolph. Il vivait au XVe siècle, s'il faut en croire la légende.
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