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Journal documentaire
8 novembre 2019

huitres, figuier, trump

Il a plu dans la nuit, mes seaux étaient remplis, et il n'a pas replu dans la journée mais le temps est resté couvert, frais et poisseux. Je ne suis allé au marché de Loulay qu'après onze heures. Les marchands de pommes vendéens, qui d'ordinaire viennent le premier vendredi du mois, pour quelque raison étaient là aujourd'hui. Je leur ai pris un litre de jus de pomme et une grappe de raisins. Quant à l'écailler, qui m'a à la bonne, et ne me sert jamais moins de quatorze huitres à la douzaine, il a déclaré qu'il m'en donnait seize parce que le marché tirait à sa fin, mais quand je les ai comptées chez moi, j'ai vu qu'il y en avait dix-huit. Je les ai mangées à midi comme la dernière fois, en ouvrant les plus régulières au couteau, et en mettant les biscornues sur le feu. J'ai fait une longue sieste entrecoupée, tout en feuilletant par intervalles un livre basque très illustré sur l'histoire de la pêche depuis la préhistoire. Le temps incitait à ne rien faire qui requière de se tenir ailleurs qu'au lit ou à côté du feu, mais je me suis arraché dans l'après-midi pour monter dans mon bois principal. J'ai passé un moment à planter dans l'angle sud-ouest un petit figuier que je gardais en pot depuis quelques mois. Je ne fais plus ce genre de chose, mais j'avais récupéré cette pousse au bord de la rue, où elle n'avait pas d'avenir. En redescendant je me suis arrêté travailler un peu à la Rigeasse. En y arrivant j'ai vu une troupe de pies plus nombreuse que jamais, il devait y en avoir entre vingt et trente. Je suis rentré à la brune et j'ai fait frire dans la farine un filet de poisson rapporté du marché. Du sébaste, que je ne connaissais pas. Ce n'est pas mauvais mais il faut laisser à part la peau rougeâtre. Et pour changer j'ai regardé des orateurs américains. Entre autres je me suis repassé ce qui est peut-être le meilleur discours de Trump que je connaisse, celui qu'il avait donné au dîner de charité Al Smith en octobre 2016, quelques jours avant son élection, en présence d'un millier de personnes, dont sa rivale Hillary Clinton assise non loin de lui. Je ne sais pas s'il a été écrit par lui-même, mais il y a une ambiance extraordinaire, le public tantôt rit et tantôt frémit des propos aigres-doux. L'élégance de Donald, avec son noeud-papillon blanc, son aisance à parler, l'autorité aristocratique de sa voix, tout concourt au charme du personnage.

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