mon coeur et un lérot
J'ai enfin pu consulter hier dans la ville de Niort un cardiologue fort aimable, mais qui ne m'a pas appris grand chose. Mon coeur fonctionne bien, on se propose toutefois de m'observer avec un holter pendant vingt-quatre heures à quelque moment de l'automne, et quant aux «douleurs atypiques» mais bien réelles que j'ai éprouvées fin juin et début juillet, elles laissent la médecine sans voix, en tout cas sans explication.
J'avais commencé la journée en montant dès l'aube au grenier, où il y avait du raffut. Il s'est avéré que j'avais enfin pris, dans une nasse installée depuis quelques jours, l'animal qui par moments la nuit se faisait entendre au-dessus de ma chambre : un lérot. Ne sachant que faire de ma prise, je montai en voiture dans l'un de mes bois, sur les sept heures du matin, pour relâcher l'animal. Dès que la cage fut ouverte, il s'éloigna en quelques bonds, puis grimpa jusqu'en haut d'un tronc de noisetier quasi dénudé de branches et droit comme un mât. Je laissai là-dessus la bestiole à son sort.