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Journal documentaire
7 juillet 2019

en attendant

faucon

Un effet secondaire de mes ennuis de santé, bénin mais fâcheux, est de me couper le sifflet en m'ôtant l'envie d'écrire dans mon blog. Je me réjouissais justement du retour des vacances, moment où je redonne volontiers un tour plus autobiographique à mon journal, mais si ma vie tourne au désastre, quel ennui ! Je remercie les quelques personnes qui se sont alarmées de mon état, et c'est à elles en particulier que j'adresserai ces quelques mots sur ma situation présente. Je suis de nouveau seul dans mon hacienda depuis quelques jours. Il faudrait que je consulte un cardiologue, comme on me l'a prescrit, mais je voudrais d'abord m'entretenir avec mon médecin généraliste, avec qui mon rendez-vous semestriel a été fixé à mardi prochain. En attendant cette date, je m'emploie à survivre aussi prudemment que possible. Je passe du temps à ranger mes affaires, à régler de petits problèmes, à lire. J'ai expédié rapidement deux petits ouvrages rapportés de la fac et qui m'ont déçu, dont le Roger Nimier le Grand d'Espagne de Pol Vandromme, cas de livre bien écrit et bien renseigné, mais qui tombe des mains. J'ai trouvé plus de joie à feuilleter, à lire par endroits deux numéros (19 & 20) de la revue Tabou, qu'un copain hérétique m'avait passés cet hiver (m'ont plu surtout les articles de Philippe Baillet, qui dit plein de méchancetés bien vues). J'ai regardé le Lancelot du Lac de Bresson (1974) que je ne sais plus qui m'avait recommandé. Quel ennui, je n'ai pas tenu jusqu'au bout (il faut que je ménage mon coeur). Je me suis aussi accordé, surtout en fin de journée, quelques séances d'exploitation-contemplation dans mes bois, dont je ne me lasse pas. Je suis monté une fois à Volebière, sur la colline, où j'ai porté dix litres d'eau dans l'abreuvoir que j'avais aménagé il y a deux ou trois ans pour les sangliers et les chevreuils. Il était complètement sec. Ces animaux ne sont pas toujours mes amis, ils font de temps en temps des dégâts, mais j'ai pitié d'eux par cette sécheresse. Il y a là-haut en ce moment un loriot qui se fait entendre mais ne se laisse pas voir, c'est la règle du jeu. Sinon je vais le plus souvent dans le bosquet de la Rigeasse, isolé au milieu des champs. Je l'avais délaissé ces dernières années mais il est redevenu mon favori. Il ne donne pas d'excellent bois comme les chênes de là-haut, mais du médiocre (sureau, fusain, je n'en garde que quelques bouts), du moyen (ormeau) et du pas mauvais (aubépine, prunellier). Il y a beaucoup à faire pour y remettre un peu d'ordre humain, et j'y trouve un apaisement. En plus il est plein d'oiseaux, j'ai vu hier soir que même les faucons crécerelles y venaient.

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Commentaires
D
https://www.telestar.fr/people/rene-goscinny-soiree-asterix-6ter-la-mort-tragique-et-absurde-du-pere-d-asterix-180677<br /> <br /> <br /> <br /> Non, mais les cardiologues, c'est comme tout, y en a des biens.
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P
Remettez-vous de vos émotions et continuer à faire chanter le loriot.
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P
Merci Roger, très beau poème.<br /> <br /> Daniel dis-moi (au fait j'ai un généraliste, c'est un Mellois) qu'est-ce que c'est cette histoire de Goscinny?
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D
Oui, d'abord la généraliste (et un bilan sanguin complet, j'imagine). Il faut se méfier des cardiologues, souviens-toi de Goscinny.
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R
Vivants<br /> <br /> tout simplement<br /> <br /> moi et le coquelicot !<br /> <br /> <br /> <br /> ISSA Kobayashi<br /> <br /> <br /> <br /> Faites ce qui est nécessaire.<br /> <br /> On pense à vous avec amitié.<br /> <br /> <br /> <br /> RB
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