au revoir
Avant-hier vendredi, j'ai encore déménagé. Je retourne en banlieue, cette fois-ci dans les fins fonds de Gradignan, après avoir été néo-bordelais pendant presque deux ans et demi. Il y a des choses que je ne regretterai pas dans Bordeaux : sa crasse, ses terrasses, sa populace. Je ne regretterai pas non plus les 21 + 20 + 18 = 59 marches qu'il me fallait gravir pour monter chez moi. Mais j'aimais bien ce séjour sous les toits, j'aimais bien flâner, quand j'en avais le temps, dans les rues du centre, entre les Trois-Conils et l'Intendance, et j'aimais bien mon biotope des Chartrons : les maisons hollandaises sur les quais, la fontaine Wallace et les beaux balcons du cours Xavier-Arnozan, le passage Beaujau avec la maison orientale en perspective, la glycine de la rue Notre-Dame, le dallage composite dans l'entrée du 37 rue Tourat, la rue dont je hantais le numéro 22. Dieu veuille me donner des occasions de repasser dans le quartier.