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Journal documentaire
4 mars 2018

maisons hollandaises

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Je me suis aperçu que j'habitais tout près de deux de mes bâtiments favoris dans Bordeaux, que j'avais photographiés il y a quelques années (voir ci-contre). Ce sont les maisons jumelles dites «hollandaises», au 28-29 quai des Chartrons. Elles occupent tout l'espace entre le bout des rues Latour et du Couvent. Elles sont en fait bien bordelaises mais de style nordique, avec le pignon en façade. Elles ont des fenêtres à meneaux comme on en faisait au seizième siècle mais dateraient de la fin du dix-septième, 1680, d'après ce que je lis dans Le nouveau viographe de Bordeaux, guide historique et monumental des rues de Bordeaux, emprunté pour l'occasion. Elles sont donc plus anciennes que leurs voisines des quais, datant la plupart des dix-huitième et dix-neuvième siècles, mais elles sont remarquablement conservées, pour ne pas dire pimpantes. Elles sont peu décorées mais j'aime beaucoup leur fière allure, leur touche exotique, et sur les côtés leurs grandes cheminées à damier de pierre et de brique. Le guide n'en dit rien, mais j'ai vu qu'il y a une autre maison de ce type au n° 132. Car du coup je suis allé me promener quelques fois dans ce secteur des quais. Il y a aussi quelques belles façades plus au nord, quai de Bacalan, dont celle du n° 7, avec la sculpture d'une galère aux fines rames, et celles des numéros 34 et 35, que je laisse découvrir au promeneur. Le nouveau viographe de Bordeaux, solide pavé de 563 pages, est un dictionnaire de toutes les rues de la ville, même récentes, avec des notes sur les curiosités remarquables, paru chez Mollat en 2011. L'auteur est Robert Coustet. J'ai été de ses élèves jadis, quand il donnait une heure de cours d'histoire de l'art chaque semaine aux étudiants de portugais, en première ou deuxième année. Je l'avais revu quelques années plus tard, quand j'avais été envoyé chez lui pour dresser l'inventaire de la collection de livres d'art que l'université lui achetait. Tout cela date, maintenant. Je m'instruis en feuilletant son savant ouvrage. Il m'a fait changer d'avis au sujet de la colonne vrillée qui se dresse place de la Victoire depuis 2005, et qui ne me plaît pas beaucoup. Je n'aime toujours pas sa forme, mais je la croyais construite en quelque matériau synthétique et j'apprends là que c'est tout simplement du marbre rose des Pyrénées, ce qui la fait remonter un peu dans mon estime.

 

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On aperçoit aussi les maisons "hollandaises" sur cette vieille carte postale (Click to enlarge!).

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Commentaires
O
Toujours aussi branques malgré les années mais Ned et moi ne désespérons point de leur faire retrouver le chemin de la raison :)
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P
Merci beaucoup, Maud. Ca va bien, chez les Simpson?
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O
il y a près d'un siècle...<br /> <br /> http://webmuseo.com/ws/meb/app/collection/record/4225?vc=ePkH4LF7w6yelGA1iLESKelDHzOIkKIBmhuSM4AmF-XnFYNrZ1hoAADvNC5t
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