tram
Le tramway de Bordeaux marche assez bien, quand il n’est pas en panne. Le problème est que ça lui arrive plus souvent qu’à son tour, malgré plusieurs années de rodage. Je viens d’en faire les frais deux fois en une semaine, cela promet de la joie pour les temps qui viennent. La machine s’arrête, un haut-parleur annonce que le trafic est interrompu jusqu’à cinq, dix ou douze stations de là, et aboie quelques vagues conseils, comme celui de prendre des bus. Lesquels, à quel endroit, pour aller où? Le message serait à peu près le même si la voix haut-parlante disait aux passagers : Démerdez-vous, et allez vous faire foutre. Le chauffeur prend la fuite en marmonnant, le personnel d’assistance est inexistant. La compagnie marque en ces occasions tout le mépris du voyageur que l’on sentait déjà dans sa façon de le trimballer dans des rames surchargées, quand au moins la bétaillère avance. Cette organisation lamentable est digne du Tiers-Monde. Je pense que même un pays communiste ferait mieux.