la vicomtesse d'eristal
Bien que n’ayant encore jamais lu ni vu de pièces de Jean Anouilh, j’étais curieux de connaître ce qui semble être la seule oeuvre autobiographique publiée par ce natif de Bordeaux, La vicomtesse d’Eristal n’a pas reçu son balai mécanique, sous-titrée Souvenirs d’un jeune homme (La Table Ronde, 1987 (année de sa mort)), que l’on m’a aimablement offerte. La formule bizarre du titre est l’énoncé d’un message reçu alors que le jeune homme était préposé aux réclamations dans un grand magasin. L’auteur raconte là ses premiers emplois, ses débuts de dramaturge, ses années de guerre, et quelques autres souvenirs de théâtre. J’ai l’impression que l’intention principale d’Anouilh est de répondre, tardivement, aux accusations qui ont été portées contre lui à la Libération. Sans être un franc collabo (ni plus ni moins qu’un Sartre, mais celui-ci avait le grand avantage d’être communiste), il n’a pas non plus été un grand admirateur de la Résistance, et moins encore de l’Epuration. Ce livre badin n’a rien d’extraordinaire, mais il est agréable et intéressant.