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Journal documentaire
4 septembre 2015

deux faits divers

Les deux faits divers les plus notables à mes yeux ces jours-ci ont été d’une part le blocage d’une autoroute, dans les deux sens de circulation, le week-end dernier, avec feux de pneus et arbres tronçonnés, par une soixantaine de Gitans qui exigeaient, malgré une décision de justice, que l’on permette à l’un des leurs de sortir de prison pour assister aux obsèques d’un parent (mort au cours d’une fusillade dans un de leurs camps). Les «autorités» françaises, qui ne ratent pas une occasion de baisser leur froc devant des adversaires déterminés, et paraît-il armés, se sont empressées de donner raison aux fauteurs de trouble en accédant à leur demande, sans prendre le risque d’interpeler quiconque. Cette reculade n’a rien de vraiment surprenant, vu l’air du temps, mais elle confirme ce que l’on avait déjà mille fois remarqué : les «forces de l’ordre» sont mieux à leur affaire pour verbaliser les conducteurs qui ont l’audace de traverser un village à 57 km/heure, que pour s’attaquer à des malfrats qui conchient la loi résolument. Il reste que ne pas réprimer ce genre d’agissement, c’est encourager à les recommencer, ce qui s’est en effet déjà produit depuis, et se reproduira nécessairement. Un des aspects les plus pénibles de cet épisode est la manie maintenant bien installée des journalistes, consistant à ne plus désigner les Gitans que par la périphrase insupportablement complaisante de «gens du voyage». Même quand, en l’occurrence, c’étaient plutôt les gens du barrage.
L’autre affaire à laquelle je pense est l’assassinat d’un policier blanc par un repris de justice noir, dans une station-service du Texas, vendredi dernier. La victime, qui faisait le plein de son véhicule de service en fin de journée, n’avait eu aucun contact précédent avec l’agresseur, qui s’est approché de lui par derrière pour lui tirer froidement une balle dans la tête, puis lui a vidé tout son chargeur dans le dos, quand il a été à terre (total 15 balles). Je ne discuterai pas ici des mobiles du criminel, qui avait déjà été déclaré irresponsable dans une affaire précédente. Il semble que le policier ait été tué principalement parce qu’il était policier, et peut-être aussi un petit peu parce qu’il était blanc. Les journalistes-sociologues ne manqueront pas d’expliquer qu’il règne dans le pays un climat inter-racial déplorable, principalement à cause des vilains racistes blancs (dans la légende médiatique, les racistes de couleur n’existent tout simplement pas). Un aspect frappant de ce drame est que le public choqué s’est ensuite réuni dans la station pour rendre hommage au défunt, mais bizarrement sans éprouver aucun de besoin de déclencher aucune émeute, aucun incendie, aucun vandalisme, ni aucun pillage, comme cela s’était vu, n’est-ce pas, dans d’autres circonstances récentes.

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Commentaires
P
Non, encore heureux.
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B
"ni aucun pillage, comme cela s’était vu, dans d’autres circonstances"<br /> <br /> Il a été relaxé par la justice américaine ?
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B
Se vivre comme une victime est constitutif de l'identité des Noirs en Amérique ce qui expliquerait leurs difficultés.
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