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Journal documentaire
10 août 2013

journal de non-voyage, 14

voletDans la matinée j'ai pris mon élan et je suis parti acheter du matériel à Surgères. C'est à peine plus loin à l'ouest que Saint-Jean au sud, et Derek assure que les prix du Bricomarché sont bien meilleurs. Cela reste à voir, mais n'importe. Ici ou là l'époque est au syndrome du mois d'août, période critique où beaucoup de vendeurs professionnels sont remplacés par de jeunes gens inexpérimentés, dont certains pensent avoir meilleure mine s'ils racontent n'importe quoi, plutôt que d'avouer qu'ils ne savent pas. Il faut rechercher ses interlocuteurs. La typologie de la marchandise laisse aussi à désirer, et elle ne dépend pas de l'époque. Par exemple quasiment toutes les pentures en vente sont percées de cinq trous, et les boulons de fixation sont vendus par sachets de huit, si vous voyez ce que je veux dire. Enfin bref, j'ai réussi à acheter des pentures et des boulons. Ayant repéré sur Google Maps que mon cousin Jannick, le redneck solitaire, habite tout près de là, je suis allé sonner à sa porte. Vu de la rue, son pavillon a l'air aussi accueillant qu'un bunker, et l'intérieur est également austère : télé au bout de la table en formica, outils stationnés sur le canapé, courette encombrée de matériaux. Il m'a offert un sirop de citron et on a bavardé un moment. De retour chez moi, j'ai préparé une grande casserole de riz, où j'ai émietté un blanc d'oeuf bouilli et une boîte de thon, et j'en ai mangé une partie. J'ai passé l'après-midi à scier un peu de bois, à retrier mes objets à vendre et mes livres, et à réfléchir. Il faisait beau mais pas trop chaud, rien à voir avec l'abrutissement équatorial auquel on a eu droit certains jours. Quand enfin j'ai eu le courage d'aller décrocher le volet en ruine et de présenter les nouvelles pentures, j'ai tout de suite vu qu'elles ne conviendraient pas, elles sont un peu trop longues, il faudra que je retourne à Surgères les changer. Le soir, j'ai barbecuit une fine bavette d'aloyau, que j'ai accompagnée du reste de riz. Les Anglais sont passés discuter un peu tard et voyant que je préparais une brocante, ils m'ont offert quelques bibelots qu'ils destinaient à la déchette. Et j'ai encore pris le temps d'aller voir les branches dorées au coucher du soleil, à la Rigeasse, cela devient une habitude, mais ce n'est pas la pire.

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