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Journal documentaire
9 août 2013

journal de non-voyage, 13

scieJe n'ai rien fait de grand, cette journée encore. J'ai lavé la vaisselle accumulée de ces derniers jours. J'ai un peu avancé mon volet, scié les deux côtés à recouper, terminé son écharpe, vérifié qu'il entrait bien dans l'encadrement de la fenêtre, mais il me faudrait une autre paire de bras pour le tenir sur cale et tracer l'emplacement exact des pentures, et d'abord acheter de nouvelles pentures. Je sens que cela va traîner encore quelque temps. J'ai surveillé les allées et venues inquiétantes d'ouvriers qui rapiècent la rue, et passaient et repassaient avec leurs camions et leur rouleau compresseur. Eux non plus ne sont pas des Cendrillons, j'ai l'impression. J'ai parlé un peu avec mes futurs nouveaux voisins, passés voir l'avancement de leurs travaux, qui d'ailleurs n'avancent guère. Ils sont bien aimables, d'être ainsi venus se présenter et me saluer. Dans l'après-midi, comme ils avaient autorisé Jen à prendre des pommes sur un arbre difficile d'accès, dans le champ de bataille du chantier, j'y suis allé pour elle, après avoir mis un pantalon et des bottes, je cueillais les pommes et les lui passais par-dessus le mur. Ah, j'ai encadré mon petit canevas, il me plaît beaucoup. C'est un simple "pattern", comme on dit, de petits losanges bleu outremer sur fond rose-orange, avec quelques accrocs, que j'avais trouvé chez ma mère. Je ne sais pourquoi elle avait ça, si c'est elle qui l'a fait. J'ai passé pas mal de temps à examiner, évaluer, ranger ou jeter des objets, c'était apaisant. Véro m'avait laissé un paquet de jambon qui allait se perdre, car elle partait en week-end à Brouage, alors j'en ai mangé la moitié à midi, avec une demi-casserole de nouilles à la sauce tomate, et le reste le soir. Et je me suis refait une sortie vespérale au bois de la Rigeasse, très calme et assez beau dans la lumière du couchant. J'ai regretté de n'avoir pas montré à Yannick un grand orme, qui se trouve là. Il me demandait si les ormes de ce bois crèvent comme partout, et je lui disais qu'en effet ils meurent jeunes, ce qui m'arrange d'ailleurs un peu, car cela me fournit en troncs secs assez petits pour que je puisse les couper moi-même à la scie d'élagueur, n'ayant pas de tronçonneuse. Mais celui-ci survit, tout au fond du bois, à la lisière du champ de maïs, et domine tout le peuplement, dont il est l'ancêtre.

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