Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal documentaire
11 avril 2013

joaquim vital

jvitalJe comptais déguster à petites gorgées le copieux Adieu à quelques personnages, dans lequel Joaquim Vital (1948-2010) dresse des portraits-souvenirs de nombreux personnages connus au long de sa vie d'éditeur, et finalement je n'ai fait que parcourir en hâte ce volume qui me rebutait. L'auteur appartenait à la vaste race des bourges communistes culturels. Il ne manque pas une occasion de rappeler que ses activités militantes, dont la nature n'est toutefois pas précisée, lui ont valu d'être emprisonné quelques mois du temps qu'il était jeune, sous Salazar. Il déclare s'être par la suite vigoureusement éloigné du stalinisme, mais à aucun moment, ou cela m'a échappé, il ne lui vient à l'esprit d'admettre que, comme beaucoup d'autres, il a d'abord bel et bien combattu le régime de Salazar en revendiquant celui des soviétiques, à l'époque ou régnait encore en Russie une terreur auprès de quoi le Portugal d'alors n'était qu'une colonie de vacances. Exilé à Paris, l'entreprenant Vital a créé dans les années 70 les Editions de la Différence, dont le nom, comme celui de la revue Autrement, est emblématique de la tarte à la crème altérophilique, du culte alors naissant de l'Autre, du Différent, du Pas-Pareil-qu'est-tellement-mieux. Ces traits idéologiques marqués n'étaient pas bien faits pour m'attirer mais j'étais prêt à passer outre, cependant il s'est vite avéré que l'ouvrage m'ennuyait, et je n'ai guère eu le courage de lire en entier qu'un chapitre ici et là, d'ailleurs intéressants, sur Souvarine ou Girodias.

Publicité
Publicité
Commentaires
Journal documentaire
Publicité
Journal documentaire
Archives
Publicité