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Journal documentaire
6 mars 2012

morte blanche

aigrette_garzetteMe trouvant en Dordogne voilà une dizaine de jours, le dernier vendredi de février, j'ai pu passer quelques heures à inspecter ma frênaie de Cunèges. Ce fut l'occasion d'une découverte inhabituelle et macabre. Dans la lisière sud, à peut-être 1 mètre 30 du sol, se tenait dans les branches une vague forme blanche que j'ai d'abord prise pour un sac en plastique amené par le vent, comme il arrive. En passant auprès j'ai soudain réalisé que c'était le corps d'une aigrette morte. J'en étais d'autant plus étonné que, s'il n'est pas exceptionnel d'apercevoir cette espèce de petit héron blanc quand on traverse la campagne en voiture, je n'en avais encore jamais vu dans ce lieu. J'ai tout de suite pensé à ce que l'on m'avait rapporté de gens du côté de Brouage, en Charente, qui ont compté vers chez eux sept aigrettes mortes pendant le grand froid. Celle de Cunèges avait sans doute eu le même sort. Elle s'était posée plus haut dans les grands arbres, avait gelé, puis était tombée, restant ainsi suspendue à hauteur d'homme dans une posture dégingandée, le bec et les pattes noirs pendant immobiles, le plumage encore immaculé intact. Je n'y ai pas touché, qu'en faire? Lorsque j'y retournerai, dans des semaines, j'irai voir si le cadavre a disparu. En attendant, me renseignant à cette occasion, je suis surpris d'apprendre combien ces bêtes sont en réalité plus petites et plus légères, qu'elles ne semblent à distance. De la pointe du bec à celle de la queue, les aigrettes ne mesurent que soixante centimètres, paraît-il, pour un poids de 500 grammes. J'avais déjà été surpris de même en apprenant que le corps d'un héron ne dépasse pas 90 centimètres de long, et ne pèse qu'entre un et deux kilos.

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