Lettre documentaire 483
Pensées du marquis de Maricá
23. – Le remords est à la part morale ce qu’est la douleur à la part physique de notre individualité : l’indice de désordres que l’on doit réparer.
28. – Le droit le plus légitime pour gouverner des hommes est d’être plus intelligent que les gouvernés.
50. – Les crimes fécondent les révolutions, et leur donnent une postérité.
58. – La mort, qui désordonne beaucoup de choses, en coordonne beaucoup d’autres.
68. – Nos besoins nous unissent, mais nos opinions nous séparent.
76. – La vertu est communicable, mais le vice est contagieux.
80. – Nous devons traiter les hommes avec la même prudence et méfiance, que nous cueillons les roses.
87. – Les nations gagnent beaucoup à ce que les hommes oublient qu’ils sont mortels, et que la vie est brève.
117. – L’intérêt forme les amitiés, l’intérêt les dissout.
134. – Les erreurs circulent entre les hommes comme des monnaies de cuivre, les vérités comme des pièces d’or.
140. - La liberté enivre comme le vin, et nous pousse aux mêmes extravagances.
143. – Nul n’est grand homme en tout, ni tout le temps.
168. – L’enthousiasme est un genre de folie qui conduit parfois à l’héroïsme, et souvent à de grands crimes.
175. – Les peuples ont comme les rois leurs parasites et adulateurs, pas moins abjects, impudents et intéressés.
178. – Dans la subversion des trônes, les cabanes ne souffrent pas moins que les palais.
250. – Le savoir est une richesse mais d’une qualité telle, que nous pouvons la dissiper sans jamais nous appauvrir.
251. – Les hommes en général gagnent beaucoup à ne pas être entièrement connus.
258. – Il arrive souvent que nous admirions de loin ce que nous méprisons de près.
260. – Celui qui a honte n’est pas encore incorrigible.
265. – Dans beaucoup d’occasions la prudence elle-même nous recommande de nous aventurer.
277. – Avec du travail, de l’intelligence et de l’économie, seul est pauvre celui qui ne veut pas être riche.
284. – C’est en général la crainte ou la peur, et non la vertu, qui maintient l’ordre parmi les hommes.
287. – La démocratie est comme le ciseau du jardinier, qui taille pour égaliser ; la médiocrité est son élément.
305. – Le jeu, comme le feu, détruit en quelques heures le travail de plusieurs années.
310. – Dans la jeunesse nous recherchons la compagnie, dans la vieillesse nous l’évitons : à cet âge nous connaissons mieux les hommes et les choses.
372. – L’esprit vit de fictions, comme le corps se nourrit d’aliments.
411. – Les bons exemples des parents sont les meilleures leçons et le meilleur héritage des enfants.
419. – La politesse est souvent le bâillon de la vérité.
421. – Les bons présument toujours bien des autres ; les mauvais, au contraire, toujours mal : les uns et les autres donnent ce qu’ils ont.
428. - La tyrannie n’est pas moins risquée pour l’oppresseur, que pénible pour l’opprimé.
449. – Nos pires ennemis sont en nous-mêmes : ce sont nos erreurs, nos vices et nos passions.
460. – La philosophie peut nous consoler, mais elle n’a pas le pouvoir de nous rendre impassibles.
464. - Dans certaines révolutions, le jeu continue comme avant, seuls la donne et les joueurs sont nouveaux.
470. – Les nations, comme les gens, apprennent en se trompant et en souffrant.
502. – Le vieux s’estime heureux quand il ne souffre pas, le jeune malheureux quand il ne jouit pas.
503. – Il y a plus d’hommes de bon sens que l’on croit, ils se trouvent d’ordinaire dans les classes moyennes et inférieures de la société.
509. – La politesse est une imposture indispensable, quand les hommes ne possèdent pas les vertus qu’elle imite, mais les vices qu’elle dissimule.
512. – Nous sommes souvent médisants pour nous donner l’air perspicace.
514. – On doit user de la liberté comme du vin, avec modération et sobriété.
516. – Dans les révolutions populaires, l’insignifiance est la meilleure garantie de la sécurité personnelle.
641. – L’ignorance des fonctionnaires est peut-être plus dommageable que leur malhonnêteté. Dans un jardin, un voleur fait moins de dégâts qu’un cheval.
689. – Les gouvernements tendent à la monarchie comme les corps gravitent vers le centre de la terre.
692. – Beaucoup se plaignent d’avoir peu d’argent, d’autres peu de chance, certains peu de mémoire, mais personne d’avoir peu de jugement.
700. – L’homme mauvais n’est jamais détesté unanimement, car il fait nécessairement du bien à quelques uns.
722. – Il y a des hommes qui se rendent importuns, en voulant laborieusement paraître courtois.
758. – La politesse enseigne à dissimuler pour ne pas offenser.
784. – Le mal serait-il l’épice du bien ?
785. – Nos ennemis contribuent plus qu’on ne pense à notre perfectionnement moral. Ils sont les historiens de nos erreurs, vices et imperfections.
795. - Les mauvais se plaignent de tous, les bons de quelques-uns, les meilleurs de personne, ou d’eux-mêmes.
802. - La vertu rajeunit les vieux, le vice vieillit les jeunes.
832. – Les morts nous instruisent et nous désabusent, dans les bibliothèques et dans les cimetières.
836. – Renoncer à jouir pour ne pas souffrir, c’est le secret pour bien vivre.
837. – Lorsque nous défendons nos amis, nous justifions notre amitié.
852. – La vertu est aigre-douce, mais le vice est doux-amer.
885. – Toutes les vertus sont des restrictions, tous les vices des accroissements de la liberté.
892. – Au banquet de la nature, les commensaux se succèdent ; la mort en exclut certains, la vie en appelle et en accueille d’autres.
921. – La vie n’a qu’une entrée ; la sortie se fait par cent portes.
928. – L’égalité répugne tellement aux hommes, que le principal souci de chacun est de se distinguer, de se rendre inégal.
1023. – L’ignorance est toujours plus prompte à se décider que la sagesse.
1041. – Sans inégalité, il ne peut y avoir d’harmonie entre les sons, entre les couleurs ou entre les hommes.
1049. – Les gouvernements sont tels que les peuples les font, les tolèrent, ou les méritent.
1208. – Un des arguments de la rationalité des hommes, est qu’ils savent qu’ils ignorent : pour sûr les animaux n’ont pas connaissance de leur ignorance.
1218. – La plus grande folie politique est d’accroître la liberté de ceux qui ne sont pas capables d’en bien user.
1250. - Il y a des moments où il est moins dangereux de mentir que de dire des vérités.
1339. - Laissons aux imprudents l’ambition de gouverner les peuples ; que les prudents s’occupent de bien se gouverner eux-mêmes.
1390. – Nous nous méconnaissons souvent, tant nous sommes différents de nous-mêmes en différentes circonstances.
1397. – L’économie du temps est moins vulgaire et plus importante que celle de l’argent.
1470. – Les agents et les instruments des séditions et des insurrections sont d’ordinaire les fous, les idiots, les affamés et les fripouilles.
1479. – L’impunité tolérée présuppose la complicité.
1482. – Le temps vole pour qui jouit, et se traîne pour qui souffre.
1483. - Les anarchistes d’un moment sont les tyrans d’un autre, s’ils parviennent au pouvoir.
1505. - Plus nombreuse est la compagnie, moindre notre liberté ; nous sommes pleinement libres quand nous sommes seuls.
1512. – Le jardin des vérités a de hautes clôtures d’épines.
1545. – Sois prudent et réservé, mais pas mystérieux.
1586. – L’ignorance ne doute pas, car elle ne sait pas qu’elle ignore.
1631. – On peut évaluer la civilisation d’un peuple d’après l’attention, la décence et la considération avec laquelle les femmes sont éduquées, traitées et protégées.
1646. – Dans la jeunesse nous avons tendance à nous exagérer par l’imagination les biens que nous espérons, et dans la vieillesse les maux que nous redoutons.
1658. - Les écrivains anonymes sont comme les gens masqués, audacieux parce qu’inconnus.
1663. – Il est facile de tromper les hommes qui ne sont capables de tromper personne.
1674. – Nous surgissons d’une éternité pour entrer dans une autre : la vie humaine est un pont entre deux éternités.
1683. – L’ordre public pâtit lorsque s’ouvrent les clubs, et que se ferment les églises.
1687. – L’anarchie est l’état où tous tyrannisent, et nul ne gouverne.
1691. – La vertu consiste essentiellement en la résistance à nous-mêmes.
1700. – Les échanges de cette vie consistent ordinairement en félicitations et en regrets, en bienvenues et en adieux.
1709. – Nous excusons les malveillants quand nous les traitons de fous.
1710. – Quand l’amour nous rend visite, l’amitié se retire.
1718. – Un trône bien constitué et occupé est le meilleur arbre que l’on connaisse pour donner abri et ombre aux peuples et aux nations.
1735. – Nous naviguons tous dans l’archipel de la vie humaine, mais peu de nous songent à leur port de destination.
1815. – Le pauvre paresseux médit du riche laborieux.
1824. – Le froid, la pauvreté et la vieillesse recroquevillent et rapetissent les hommes.
1840. – Le mensonge malheureusement est plus social que la vérité : la politesse l’ennoblit et le recommande.
1871. – Chaque homme, en veillant spécialement à son intérêt personnel, œuvre sans y penser au bien commun général.
1892. – Qui ne redoute la liberté, ne la mérite pas.
1907. – Le jour se lève toujours tard pour l’homme diligent, et tôt pour le négligent.
1916. – Les peuples doivent être gouvernés comme des quantités concrètes et non comme des entités abstraites.
1935. – La bienfaisance parfaite concerne aussi les animaux.
1961. – Les hommes ont toujours bien assez de liberté ; ce qui leur manque, c’est du jugement.
1988. – Un jeune imprudent est plus tolérable qu’un vieil impertinent.
1990. – La rétribution ordinaire des peuples pour les plus grands bienfaits reçus est l’ingratitude.
1994. – Les couleurs peuvent s’harmoniser, jamais s’identifier.
2021. – Il est bon de consulter l’opinion publique, il n’est pas sûr de s’y fier.
2026. – La passion calcule presque toujours mal, la raison rarement bien.
2039. – La preuve de l’existence d’un bon livre est parfois la rareté des louanges accordées à l’auteur.
2058. – Le Fatum ou le Destin des païens est la Providence des chrétiens.
2099. – Les idiots nous incommodent, les fourbes nous nuisent.
2110. – La nuit recouvre un monde et en découvre d’innombrables autres.
2111. – Il y a des hommes-insectes voués à piquer, à importuner et à incommoder les autres hommes.
2126. – Il y a de grandes vérités que nous distinguons de loin, et qui disparaissent quand nous voulons les reconnaître de près.
2135. – Les riches se déguisent en pauvres pour ne pas être importunés, les pauvres en riches pour obtenir crédit et confiance.
2146. – L’esclavage avilit l’esclave et barbarise le maître.
2151. – Si nous pouvions connaître et prévoir le futur, nous se serions pas libres.
2154. – Il y a des hommes qui semblent destinés à travailler infatigablement à se rendre malheureux.
2159. – Nous perpétuons notre vie dans nos enfants, nos œuvres et nos écrits.
2167. – Combien de milliers ou de millions de vies coûte le maintien de la nôtre ! Nous vivons de cadavres, et nous nous plaignons de la mort !
2170. – La peur est un des plus grands et des plus efficaces éléments de l’ordre et de l’harmonie sociales.
2178. – L’esclavage est le tribut payé par l’ignorance à la force dirigée par une intelligence supérieure.
2181. – Les rossignols se taisent quand les ânes braient.
2187. – Les fleurs les plus belles ne sont pas les plus parfumées, ni les oiseaux qui chantent le mieux les plus jolis.
2189. – En politique, les remèdes doux aggravent souvent les maux et les rendent incurables.
2195. – Le fait ou le phénomène le plus étonnant est l’harmonie du bien et du mal dans le système universel de la nature.
2219. – Les vieux savent et veulent, mais ne peuvent ; les jeunes veulent et peuvent, mais ne savent.
2225. – L’ignorance est peut-être l’un des principaux éléments du bonheur de beaucoup de gens.
2226. – Il n’est donné à aucun vivant de distinguer l’instant où il s’endort, ni celui où il meurt.
2242. – Il est plus difficile d’être maîtres de nous-mêmes, que de dominer d’autres hommes.
2245. – La véritable sagesse ne peut être définie, mais ressentie et comprise seulement par ceux qui la possèdent.
2254. – Nous ne savons ce que nous valons, ni ce dont nous sommes capables : les occasions et les circonstances nous le font savoir.
2257. – Le jeu, l’amour et l’ambition nivellent quelque temps les conditions.
2266. – Pour les écrivains éminents, chaque bibliothèque est un panthéon.
2275. – Il y a des hommes cavaliers et des hommes montures. Ceux-là se distinguent par leur intelligence, ceux-ci par leur force matérielle. Les uns et les autres se rendent des services réciproques et se sont mutuellement nécessaires par leurs qualités spéciales.
2276. – Rien ne révèle autant la corruption, l’indignité et la vilenie des personnes et des peuples, que leur ingratitude envers leurs plus grands bienfaiteurs.
2293. – Les jeunes en dormant rêvent des vivants, les vieux souvent des morts.
2298. – On ne remédie pas aux maux dont on ne veut savoir ou reconnaître la cause et l’origine immédiates.
2305. – Vous voulez connaître le bon sens ? Cherchez-le dans le commerce, vous le trouverez en compagnie du crédit, de l’ordre, du savoir-faire, de la diligence, de l’économie, de l’exactitude, de la loyauté et de la probité.
2311. – La tempérance forcée de la pauvreté la protège de plusieurs maux auxquels l’épicurisme de la richesse est sujet.
2319. – Celui qui a trahi sa patrie natale ne peut être un patriote loyal et sincère de la patrie étrangère adoptive.
2327. – Tâchons d’être dans la vie ce que nous désirerions avoir été au moment de mourir.
2328. – Lorsque nous dormons sans rêver, nous n’avons pas conscience que nous existons.
2338. – La prudence est vertu chez quelques-uns, et faiblesse chez beaucoup.
2384. – Les passions sont des instincts que la raison doit diriger et réguler, mais pas supprimer.
2409. – La mort est le chérubin à l’épée de feu qui nous expulse du jardin de la vie humaine.
2414. – Nous ne changeons pas de caractère en rêvant, nous reconnaissons notre identité dans nos songes.
2418. – Nous voyons dans les villes généralement les œuvres des hommes, et hors d’elles directement celles de Dieu : à la campagne nous respirons la divinité.
2422. – Les démocraties tendent à la monarchie comme les corps gravitent vers le centre de la terre.
2432. – Les fripons sont de mauvais calculateurs, ils quittent la grand-route et se perdent sur des sentiers.
2441. – La quincaillerie littéraire occupe et divertit beaucoup de gens.
2504. – La veille est combat, le sommeil armistice, la mort paix.
2543. – La prudence épuise la patience.
2554. – La liberté est comme le vin, un peu fortifie, beaucoup affaiblit.
2603. – Les traîtres s’associent, mais ne s’aiment, ni ne se font confiance.
2609. – La réflexion est aussi nécessaire à notre âme, que la digestion à notre corps.
2636. – La jeunesse enchante, la vieillesse désenchante les hommes.
2672. – Les vertus n’ont pas le polissage des vices, mais une certaine rudesse naturelle qui fait leur authenticité.
2684. – La vengeance n’atténue pas le mal subi, mais en occasionne souvent de pires.
2685. – La facilité et la promptitude avec laquelle certains peuples adoptent les modes étrangères, démontrent leur légèreté, leur manque de caractère, de jugement et de nationalisme.
2708. – Les étrangers doivent s’étonner de la docilité ou de l’imbécillité de certains peuples, qui sans raison suffisante adoptent sans discrimination leurs manières, aussi extravagantes ou incommodes soient-elles.
2713. – Il y a un bonheur positif, qui consiste à jouir ; et un négatif, à ne pas souffrir.
2730. – Tromper et être trompé est peut-être le sort inévitable du genre humain dans ce bas monde.
2738. – La naissance illustre les nobles, l’action ceux qui ne le sont pas.
2758. – Une unité distincte et efficace devient d’ordinaire inutile en s’intégrant à un corps collectif.
2761. – Chez un peuple ignorant, le chef doit avoir la même autorité que la Nature confère aux parents sur leurs enfants.
2763. – On peut évaluer le caractère des personnes à la façon dont elles traitent leurs animaux domestiques ou ceux des autres.
2800. – L’ivresse de l’amour et celle du vin poussent aux mêmes errements.
2855. – Notre vie est une particule infime de la vie éternelle ; elle en provient et elle y retournera.
2955. – La monarchie doit être absolue là où il n’y a pas une aristocratie cultivée, riche, puissante et influente, séculière et sacerdotale, qui puisse la défendre contre les attentats, les irrévérences et la versatilité de la démocratie.
2959. – La dictature d’un homme prestigieux et justicier est le correctif le plus efficace de l’anarchie générale et populaire.
3044. – Toutes les religions ont leur mythologie, sans laquelle elles ne pourraient être populaires.
3186. – Nous sommes inégaux de naissance, la mort égalise tout le monde.
3459. – La richesse est un pouvoir, habilitant ceux qui la possèdent à faire beaucoup de bien ou beaucoup de mal.
3474. – La mort est niveleuse, elle égalise tous les vivants.
3556. – La mort solde beaucoup de comptes, que la vie ne peut ajuster.
3771. – Une nation n’est plus barbare, quand elle a des historiens.
3793. – La naissance ennoblit quelques-uns, l’action beaucoup d’autres.
3808. – Les révolutions dépassent d’ordinaire les limites dans lesquelles elles seraient profitables aux nations.
3815. – Il y a des hommes importants par la naissance et insignifiants par leur action.
3975. – La pauvreté n’excite pas l’envie ; j’ai beau chercher, je ne lui vois pas d’autre avantage.
3977. – La pauvreté n’a pas les embarras et les soucis de l’opulence ; mais elle a ceux de sa condition, qui ne sont pas moindres.
4013. – Qui ne se méfie de soi-même ne mérite pas la confiance d’autrui.
4019. – Mendier, pour qui n’a pas honte, est plus facile que travailler.
4037. – La pauvreté est stérile ; elle n’assiste ni ne promeut la charité.
4038. – Il est nécessaire que les hommes fassent des bêtises pendant de longues années, avant de parvenir à avoir du jugement.
4082. – Le rire de l’idiot est long et bruyant ; bref et silencieux le sourire du sage.
4130. – Les révolutions populaires donnent de l’importance à des personnes qui seraient éternellement insignifiantes sans cela.
4131. – Si nous donnions aux pauvres tout ce que nous possédons, ils ne deviendraient pas riches, et nous tomberions dans la pénurie et la misère d’où nous voulions les sauver.
4152. – Beaucoup de gens meurent vautrés dans les vices et les plaisirs de la vie, comme les fourmis et autres insectes dans le sirop de sucre.
4158. – Le joli est généralement diminutif, le beau augmentatif.
4161. – Notre corps est le télégraphe de notre âme ; il signale extérieurement ce qu’elle ressent, pense et veut. Les modalités de ce signalement sont nombreuses ; mais la principale est la parole.
- - - - - - - - - - - -
Traduction française par Philippe Billé, d’après l’édition des Máximas, pensamentos e reflexões publiée à Rio de Janeiro par le Ministério da Educação e Cultura (Casa de Rui Barbosa) en 1958.