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Journal documentaire
22 août 2010

Lettre documentaire 483

Pensées du marquis de Maricá

23. – Le remords est à la part morale ce qu’est la douleur à la part physique de notre individualité : l’indice de désordres que l’on doit réparer.

28. – Le droit le plus légitime pour gouverner des hommes est d’être plus intelligent que les gouvernés.

50. – Les crimes fécondent les révolutions, et leur donnent une postérité.

58. – La mort, qui désordonne beaucoup de choses, en coordonne beaucoup d’autres.

68. – Nos besoins nous unissent, mais nos opinions nous séparent.

76. – La vertu est communicable, mais le vice est contagieux.

80. – Nous devons traiter les hommes avec la même prudence et méfiance, que nous cueillons les roses.

87. – Les nations gagnent beaucoup à ce que les hommes oublient qu’ils sont mortels, et que la vie est brève.

117. – L’intérêt forme les amitiés, l’intérêt les dissout.

134. – Les erreurs circulent entre les hommes comme des monnaies de cuivre, les vérités comme des pièces d’or.

140. - La liberté enivre comme le vin, et nous pousse aux mêmes extravagances.

143. – Nul n’est grand homme en tout, ni tout le temps.

168. – L’enthousiasme est un genre de folie qui conduit parfois à l’héroïsme, et souvent à de grands crimes.

175. – Les peuples ont comme les rois leurs parasites et adulateurs, pas moins abjects, impudents et intéressés.

178. – Dans la subversion des trônes, les cabanes ne souffrent pas moins que les palais.

250. – Le savoir est une richesse mais d’une qualité telle, que nous pouvons la dissiper sans jamais nous appauvrir.

251. – Les hommes en général gagnent beaucoup à ne pas être entièrement connus.

258. – Il arrive souvent que nous admirions de loin ce que nous méprisons de près.

260. – Celui qui a honte n’est pas encore incorrigible.

265. – Dans beaucoup d’occasions la prudence elle-même nous recommande de nous aventurer.

277. – Avec du travail, de l’intelligence et de l’économie, seul est pauvre celui qui ne veut pas être riche.

284. – C’est en général la crainte ou la peur, et non la vertu, qui maintient l’ordre parmi les hommes.

287. – La démocratie est comme le ciseau du jardinier, qui taille pour égaliser ; la médiocrité est son élément.

305. – Le jeu, comme le feu, détruit en quelques heures le travail de plusieurs années.

310. – Dans la jeunesse nous recherchons la compagnie, dans la vieillesse nous l’évitons : à cet âge nous connaissons mieux les hommes et les choses.

372. – L’esprit vit de fictions, comme le corps se nourrit d’aliments.

411. – Les bons exemples des parents sont les meilleures leçons et le meilleur héritage des enfants.

419. – La politesse est souvent le bâillon de la vérité.

421. – Les bons présument toujours bien des autres ; les mauvais, au contraire, toujours mal : les uns et les autres donnent ce qu’ils ont.

428. - La tyrannie n’est pas moins risquée pour l’oppresseur, que pénible pour l’opprimé.

449. – Nos pires ennemis sont en nous-mêmes : ce sont nos erreurs, nos vices et nos passions.

460. – La philosophie peut nous consoler, mais elle n’a pas le pouvoir de nous rendre impassibles.

464. - Dans certaines révolutions, le jeu continue comme avant, seuls la donne et les joueurs sont nouveaux.

470. – Les nations, comme les gens, apprennent en se trompant et en souffrant.

502. – Le vieux s’estime heureux quand il ne souffre pas, le jeune malheureux quand il ne jouit pas.

503. – Il y a plus d’hommes de bon sens que l’on croit, ils se trouvent d’ordinaire dans les classes moyennes et inférieures de la société.

509. – La politesse est une imposture indispensable, quand les hommes ne possèdent pas les vertus qu’elle imite, mais les vices qu’elle dissimule.

512. – Nous sommes souvent médisants pour nous donner l’air perspicace.

514. – On doit user de la liberté comme du vin, avec modération et sobriété.

516. – Dans les révolutions populaires, l’insignifiance est la meilleure garantie de la sécurité personnelle.

641. – L’ignorance des fonctionnaires est peut-être plus dommageable que leur malhonnêteté. Dans un jardin, un voleur fait moins de dégâts qu’un cheval.

689. – Les gouvernements tendent à la monarchie comme les corps gravitent vers le centre de la terre.

692. – Beaucoup se plaignent d’avoir peu d’argent, d’autres peu de chance, certains peu de mémoire, mais personne d’avoir peu de jugement.

700. – L’homme mauvais n’est jamais détesté unanimement, car il fait nécessairement du bien à quelques uns.

722. – Il y a des hommes qui se rendent importuns, en voulant laborieusement paraître courtois.

758. – La politesse enseigne à dissimuler pour ne pas offenser.

784. – Le mal serait-il l’épice du bien ?

785. – Nos ennemis contribuent plus qu’on ne pense à notre perfectionnement moral. Ils sont les historiens de nos erreurs, vices et imperfections.

795. - Les mauvais se plaignent de tous, les bons de quelques-uns, les meilleurs de personne, ou d’eux-mêmes.

802. - La vertu rajeunit les vieux, le vice vieillit les jeunes.

832. – Les morts nous instruisent et nous désabusent, dans les bibliothèques et dans les cimetières.

836. – Renoncer à jouir pour ne pas souffrir, c’est le secret pour bien vivre.

837. – Lorsque nous défendons nos amis, nous justifions notre amitié.

852. – La vertu est aigre-douce, mais le vice est doux-amer.

885. – Toutes les vertus sont des restrictions, tous les vices des accroissements de la liberté.

892. – Au banquet de la nature, les commensaux se succèdent ; la mort en exclut certains, la vie en appelle et en accueille d’autres.

921. – La vie n’a qu’une entrée ; la sortie se fait par cent portes.

928. – L’égalité répugne tellement aux hommes, que le principal souci de chacun est de se distinguer, de se rendre inégal.

1023. – L’ignorance est toujours plus prompte à se décider que la sagesse.

1041. – Sans inégalité, il ne peut y avoir d’harmonie entre les sons, entre les couleurs ou entre les hommes.

1049. – Les gouvernements sont tels que les peuples les font, les tolèrent, ou les méritent.

1208. – Un des arguments de la rationalité des hommes, est qu’ils savent qu’ils ignorent : pour sûr les animaux n’ont pas connaissance de leur ignorance.

1218. – La plus grande folie politique est d’accroître la liberté de ceux qui ne sont pas capables d’en bien user.

1250. - Il y a des moments où il est moins dangereux de mentir que de dire des vérités.

1339. - Laissons aux imprudents l’ambition de gouverner les peuples ; que les prudents s’occupent de bien se gouverner eux-mêmes.

1390. – Nous nous méconnaissons souvent, tant nous sommes différents de nous-mêmes en différentes circonstances.

1397. – L’économie du temps est moins vulgaire et plus importante que celle de l’argent.

1470. – Les agents et les instruments des séditions et des insurrections sont d’ordinaire les fous, les idiots, les affamés et les fripouilles.

1479. – L’impunité tolérée présuppose la complicité.

1482. – Le temps vole pour qui jouit, et se traîne pour qui souffre.

1483. - Les anarchistes d’un moment sont les tyrans d’un autre, s’ils parviennent au pouvoir.

1505. - Plus nombreuse est la compagnie, moindre notre liberté ; nous sommes pleinement libres quand nous sommes seuls.

1512. – Le jardin des vérités a de hautes clôtures d’épines.

1545. – Sois prudent et réservé, mais pas mystérieux.

1586. – L’ignorance ne doute pas, car elle ne sait pas qu’elle ignore.

1631. – On peut évaluer la civilisation d’un peuple d’après l’attention, la décence et la considération avec laquelle les femmes sont éduquées, traitées et protégées.

1646. – Dans la jeunesse nous avons tendance à nous exagérer par l’imagination les biens que nous espérons, et dans la vieillesse les maux que nous redoutons.

1658. - Les écrivains anonymes sont comme les gens masqués, audacieux parce qu’inconnus.

1663. – Il est facile de tromper les hommes qui ne sont capables de tromper personne.

1674. – Nous surgissons d’une éternité pour entrer dans une autre : la vie humaine est un pont entre deux éternités.

1683. – L’ordre public pâtit lorsque s’ouvrent les clubs, et que se ferment les églises.

1687. – L’anarchie est l’état où tous tyrannisent, et nul ne gouverne.

1691. – La vertu consiste essentiellement en la résistance à nous-mêmes.

1700. – Les échanges de cette vie consistent ordinairement en félicitations et en regrets, en bienvenues et en adieux.

1709. – Nous excusons les malveillants quand nous les traitons de fous.

1710. – Quand l’amour nous rend visite, l’amitié se retire.

1718. – Un trône bien constitué et occupé est le meilleur arbre que l’on connaisse pour donner abri et ombre aux peuples et aux nations.

1735. – Nous naviguons tous dans l’archipel de la vie humaine, mais peu de nous songent à leur port de destination.

1815. – Le pauvre paresseux médit du riche laborieux.

1824. – Le froid, la pauvreté et la vieillesse recroquevillent et rapetissent les hommes.

1840. – Le mensonge malheureusement est plus social que la vérité : la politesse l’ennoblit et le recommande.

1871. – Chaque homme, en veillant spécialement à son intérêt personnel, œuvre sans y penser au bien commun général.

1892. – Qui ne redoute la liberté, ne la mérite pas.

1907. – Le jour se lève toujours tard pour l’homme diligent, et tôt pour le négligent.

1916. – Les peuples doivent être gouvernés comme des quantités concrètes et non comme des entités abstraites.

1935. – La bienfaisance parfaite concerne aussi les animaux.

1961. – Les hommes ont toujours bien assez de liberté ; ce qui leur manque, c’est du jugement.

1988. – Un jeune imprudent est plus tolérable qu’un vieil impertinent.

1990. – La rétribution ordinaire des peuples pour les plus grands bienfaits reçus est l’ingratitude.

1994. – Les couleurs peuvent s’harmoniser, jamais s’identifier.

2021. – Il est bon de consulter l’opinion publique, il n’est pas sûr de s’y fier.

2026. – La passion calcule presque toujours mal, la raison rarement bien.

2039. – La preuve de l’existence d’un bon livre est parfois la rareté des louanges accordées à l’auteur.

2058. – Le Fatum ou le Destin des païens est la Providence des chrétiens.

2099. – Les idiots nous incommodent, les fourbes nous nuisent.

2110. – La nuit recouvre un monde et en découvre d’innombrables autres.

2111. – Il y a des hommes-insectes voués à piquer, à importuner et à incommoder les autres hommes.

2126. – Il y a de grandes vérités que nous distinguons de loin, et qui disparaissent quand nous voulons les reconnaître de près.

2135. – Les riches se déguisent en pauvres pour ne pas être importunés, les pauvres en riches pour obtenir crédit et confiance.

2146. – L’esclavage avilit l’esclave et barbarise le maître.

2151. – Si nous pouvions connaître et prévoir le futur, nous se serions pas libres.

2154. – Il y a des hommes qui semblent destinés à travailler infatigablement à se rendre malheureux.

2159. – Nous perpétuons notre vie dans nos enfants, nos œuvres et nos écrits.

2167. – Combien de milliers ou de millions de vies coûte le maintien de la nôtre ! Nous vivons de cadavres, et nous nous plaignons de la mort !

2170. – La peur est un des plus grands et des plus efficaces éléments de l’ordre et de l’harmonie sociales.

2178. – L’esclavage est le tribut payé par l’ignorance à la force dirigée par une intelligence supérieure.

2181. – Les rossignols se taisent quand les ânes braient.

2187. – Les fleurs les plus belles ne sont pas les plus parfumées, ni les oiseaux qui chantent le mieux les plus jolis.

2189. – En politique, les remèdes doux aggravent souvent les maux et les rendent incurables.

2195. – Le fait ou le phénomène le plus étonnant est l’harmonie du bien et du mal dans le système universel de la nature.

2219. – Les vieux savent et veulent, mais ne peuvent ; les jeunes veulent et peuvent, mais ne savent.

2225. – L’ignorance est peut-être l’un des principaux éléments du bonheur de beaucoup de gens.

2226. – Il n’est donné à aucun vivant de distinguer l’instant où il s’endort, ni celui où il meurt.

2242. – Il est plus difficile d’être maîtres de nous-mêmes, que de dominer d’autres hommes.

2245. – La véritable sagesse ne peut être définie, mais ressentie et comprise seulement par ceux qui la possèdent.

2254. – Nous ne savons ce que nous valons, ni ce dont nous sommes capables : les occasions et les circonstances nous le font savoir.

2257. – Le jeu, l’amour et l’ambition nivellent quelque temps les conditions.

2266. – Pour les écrivains éminents, chaque bibliothèque est un panthéon.

2275. – Il y a des hommes cavaliers et des hommes montures. Ceux-là se distinguent par leur intelligence, ceux-ci par leur force matérielle. Les uns et les autres se rendent des services réciproques et se sont mutuellement nécessaires par leurs qualités spéciales.

2276. – Rien ne révèle autant la corruption, l’indignité et la vilenie des personnes et des peuples, que leur ingratitude envers leurs plus grands bienfaiteurs.

2293. – Les jeunes en dormant rêvent des vivants, les vieux souvent des morts.

2298. – On ne remédie pas aux maux dont on ne veut savoir ou reconnaître la cause et l’origine immédiates.

2305. – Vous voulez connaître le bon sens ? Cherchez-le dans le commerce, vous le trouverez en compagnie du crédit, de l’ordre, du savoir-faire, de la diligence, de l’économie, de l’exactitude, de la loyauté et de la probité.

2311. – La tempérance forcée de la pauvreté la protège de plusieurs maux auxquels l’épicurisme de la richesse est sujet.

2319. – Celui qui a trahi sa patrie natale ne peut être un patriote loyal et sincère de la patrie étrangère adoptive.

2327. – Tâchons d’être dans la vie ce que nous désirerions avoir été au moment de mourir.

2328. – Lorsque nous dormons sans rêver, nous n’avons pas conscience que nous existons.

2338. – La prudence est vertu chez quelques-uns, et faiblesse chez beaucoup.

2384. – Les passions sont des instincts que la raison doit diriger et réguler, mais pas supprimer.

2409. – La mort est le chérubin à l’épée de feu qui nous expulse du jardin de la vie humaine.

2414. – Nous ne changeons pas de caractère en rêvant, nous reconnaissons notre identité dans nos songes.

2418. – Nous voyons dans les villes généralement les œuvres des hommes, et hors d’elles directement celles de Dieu : à la campagne nous respirons la divinité.

2422. – Les démocraties tendent à la monarchie comme les corps gravitent vers le centre de la terre.

2432. – Les fripons sont de mauvais calculateurs, ils quittent la  grand-route et se perdent sur des sentiers.

2441. – La quincaillerie littéraire occupe et divertit beaucoup de gens.

2504. – La veille est combat, le sommeil armistice, la mort paix.

2543. – La prudence épuise la patience.

2554. – La liberté est comme le vin, un peu fortifie, beaucoup affaiblit.

2603. – Les traîtres s’associent, mais ne s’aiment, ni ne se font confiance.

2609. – La réflexion est aussi nécessaire à notre âme, que la digestion à notre corps.

2636. – La jeunesse enchante, la vieillesse désenchante les hommes.

2672. – Les vertus n’ont pas le polissage des vices, mais une certaine rudesse naturelle qui fait leur authenticité.

2684. – La vengeance n’atténue pas le mal subi, mais en occasionne souvent de pires.

2685. – La facilité et la promptitude avec laquelle certains peuples adoptent les modes étrangères, démontrent leur légèreté, leur manque de caractère, de jugement et de nationalisme.

2708. – Les étrangers doivent s’étonner de la docilité ou de l’imbécillité de certains peuples, qui sans raison suffisante adoptent sans discrimination leurs manières, aussi extravagantes ou incommodes soient-elles.

2713. – Il y a un bonheur positif, qui consiste à jouir ; et un négatif, à ne pas souffrir.

2730. – Tromper et être trompé est peut-être le sort inévitable du genre humain dans ce bas monde.

2738. – La naissance illustre les nobles, l’action ceux qui ne le sont pas.

2758. – Une unité distincte et efficace devient d’ordinaire inutile en s’intégrant à un corps collectif.

2761. – Chez un peuple ignorant, le chef doit avoir la même autorité que la Nature confère aux parents sur leurs enfants.

2763. – On peut évaluer le caractère des personnes à la façon dont elles traitent leurs animaux domestiques ou ceux des autres.

2800. – L’ivresse de l’amour et celle du vin poussent aux mêmes errements.

2855. – Notre vie est une particule infime de la vie éternelle ; elle en provient et elle y retournera.

2955. – La monarchie doit être absolue là où il n’y a pas une aristocratie cultivée, riche, puissante et influente, séculière et sacerdotale, qui puisse la défendre contre les attentats, les irrévérences et la versatilité de la démocratie.

2959. – La dictature d’un homme prestigieux et justicier est le correctif le plus efficace de l’anarchie générale et populaire.

3044. – Toutes les religions ont leur mythologie, sans laquelle elles ne pourraient être populaires.

3186. – Nous sommes inégaux de naissance, la mort égalise tout le monde.

3459. – La richesse est un pouvoir, habilitant ceux qui la possèdent à faire beaucoup de bien ou beaucoup de mal.

3474. – La mort est niveleuse, elle égalise tous les vivants.

3556. – La mort solde beaucoup de comptes, que la vie ne peut ajuster.

3771. – Une nation n’est plus barbare, quand elle a des historiens.

3793. – La naissance ennoblit quelques-uns, l’action beaucoup d’autres.

3808. – Les révolutions dépassent d’ordinaire les limites dans lesquelles elles seraient profitables aux nations.

3815. – Il y a des hommes importants par la naissance et insignifiants par leur action.

3975. – La pauvreté n’excite pas l’envie ; j’ai beau chercher, je ne lui vois pas d’autre avantage.

3977. – La pauvreté n’a pas les embarras et les soucis de l’opulence ; mais elle a ceux de sa condition, qui ne sont pas moindres.

4013. – Qui ne se méfie de soi-même ne mérite pas la confiance d’autrui.

4019. – Mendier, pour qui n’a pas honte, est plus facile que travailler.

4037. – La pauvreté est stérile ; elle n’assiste ni ne promeut la charité.

4038. – Il est nécessaire que les hommes fassent des bêtises pendant de longues années, avant de parvenir à avoir du jugement.

4082. – Le rire de l’idiot est long et bruyant ; bref et silencieux le sourire du sage.

4130. – Les révolutions populaires donnent de l’importance à des personnes qui seraient éternellement insignifiantes sans cela.

4131. – Si nous donnions aux pauvres tout ce que nous possédons, ils ne deviendraient pas riches, et nous tomberions dans la pénurie et la misère d’où nous voulions les sauver.

4152. – Beaucoup de gens meurent vautrés dans les vices et les plaisirs de la vie, comme les fourmis et autres insectes dans le sirop de sucre.

4158. – Le joli est généralement diminutif, le beau augmentatif.

4161. – Notre corps est le télégraphe de notre âme ; il signale extérieurement ce qu’elle ressent, pense et veut. Les modalités de ce signalement sont nombreuses ; mais la principale est la parole.

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Traduction française par Philippe Billé, d’après l’édition des Máximas, pensamentos e reflexões publiée à Rio de Janeiro par le Ministério da Educação e Cultura (Casa de Rui Barbosa) en 1958.

 

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Commentaires
A
Bien que j'ai pas tout lu, disons que la selection est bonne. <br /> Si seulement on pouvait les ranger par thèmes.
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P
Merci, Pharamond.<br /> Quant à la traduction, pour moi c'est d'abord un plaisir.
Répondre
P
Je n'en ai encore lu que la moitié mais j'apprécie beaucoup. Cela n'a pas dû être simple de traduire en gardant les subtilités du langage.
Répondre
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