Films vus naguère
Tim HAINES, Sur la terre des dinosaures (Walking with dinosaurs, 2000). Cette série de six épisodes de 30 mn présente des scènes de la vie animale préhistorique, telle que les connaissances paléontologiques et les prouesses techniques des images de synthèse permettent de les reconstituer ou de les imaginer. C’est très spectaculaire, on croirait à de véritables prises de vue, avec panoramas et gros plans, et ce sont des décors naturels réels. Je suppose que la part la plus douteuse concerne les pelages et les cris, mais cela sonne vraisemblable. Il y a quelques faiblesses dans le rendu de la locomotion de certaines bêtes, dans quelques passages musicaux inutilement pompeux. Mais cela vaut le coup d’œil. B.
James IVORY, Les vestiges du jour (The remains of the day, 1993). La protagoniste féminine Emma Thompson (Miss Kenton) est remarquable, mais c’est surtout la présence extraordinaire d’Anthony Hopkins en majordome strict à l’excès (Mr Stevens) qui électrise le film d’un bout à l’autre. L’arrière-plan politique bien pensant plombe un peu l’histoire : la gentry anglaise est présentée comme un ramas unanime de salauds pacifistes germanophiles antisémites égarés, tandis que les deux jeunes bellâtres enfarinés Christopher Reeve et Hugh Grant sont présentés comme des as de clairvoyance politique. N’importe, on est là pour se régaler de Hopkins, et des décors superbes (la bibliothèque du comte, aux murs couverts de vieilles reliures, la cage d’escalier peinte en bleu ciel, la cave remplie de bûches, etc). B.