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Journal documentaire
17 mars 2010

Préfiguration

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A propos d’un «portrait de Gainsbourg jeune par Zurbarán», que j’ai publié le mois dernier, un lecteur de Caudéran, monsieur Michel O., parle de «peinture préfigurative». Cette formule me semble juste, et peut s’appliquer à d’autres découvertes que j’avais diffusées, dans un passé déjà plus ou moins lointain. Par exemple dans ma Lettre documentaire 240, d’août 1997, où j’attirais l’attention sur un portrait de Bob Dylan par Rembrandt en 1645 (cat. Bode 313, voir ci-dessus). Ou encore la Lettre documentaire n° 3, de décembre 1989, révélant un détail d’un collage de George Grosz et John  Heartfield, Dada-merika, de 1919, où apparaissait le nom d’un écrivain pas encore né (voir ci-dessous).

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Commentaires
M
Il est même possible que Zurabràn ait souhaité "préfigurer" le sosie de Gainbourg !
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M
"Elles les annoncent en quelques sorte." Mais on peut tout aussi bien dire que ce sont les "figures de l'avenir" qui dérivent (au sens ou l'entend André Chastel) des précédentes. Maintenant, si cela vous plaît que Zurbaràn ait eu une vision de Serge Gainsbourg, à vous de voir…
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P
Oui.
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P
Les deux notions sont assez différentes. Il y a dans la notion de plagiat par anticipation l'idée d'un renversement temporel. C'est le passé qui paradoxalement copie un présent (le futur du passé).<br /> La notion de préfiguration s'inscrit dans un déroulement naturel du temps. Certaines figures du passé contiennent en elles des figures de l'avenir. Elles les annoncent en quelque sorte. On est alors plus proche de phénomènes comme la voyance par ex.
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P
Moi la formule préfiguration me paraît lumineuse, notamment parce que le terme de figure a tout un jeu de significations picturales.
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