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Journal documentaire
17 septembre 2009

On the tram again

J’en reviens à l’ambiance dans le tram, pour préciser mes sentiments sur le sujet. Je ne condamne pas les gens qui possèdent de petits appareils à son leur permettant de s’isoler relativement dans leur univers acoustique, je m’amuse de constater que je ne suis plus dans le coup, mais j’en achèterai un moi-même tôt ou tard, c’est probable. Lire en voiture m’est un passe-temps interdit, ça me brouille. Je serais moins indulgent pour les sans-gêne, de toute race et de tout sexe, si je peux dire, qui font chier l’entourage et à cause de qui, parfois, le temps du transport, au lieu d’être un simple moment perdu, est un moment d’emmerdement. Il y a quand même des coups de latte qui se perdent, et je regrette de ne pas être en mesure de les donner. Le pire pour moi ce sont les moments de saturation où l’on voyage debout, serrés comme des sardines, dans le bruit et l’odeur. Le meilleur est à venir, quand le froid va amener les premiers crevards, à ventiler leur vérole par éclats de toux et reniflements, c’est là qu’on va vraiment déguster la joie de l’agglutination. Et le destin fait que cette année je dois affronter assez souvent cette situation, qui est de celles que j’ai toujours mis le plus de zèle à fuir mais c’est ainsi. Encore heureux je ne bosse que quatre jours la semaine et je trouve parfois d’autres moyens. Les autorités sont parvenues à ce qu’il est devenu à peu près impossible, et en tout cas très problématique et coûteux, de se déplacer en automobile de la ville en banlieue. Pour aller de Bordeaux à la fac, par exemple, il est pratiquement obligatoire de prendre le tram. Ce n’est pas forcément désagréable aux heures creuses, comme peuvent se le permettre les oisifs, les artistes et les retraités. Ca craint pour les prolos, pour les gens du commun, les baisés comptez-vous. Là on n’a pas le choix et c’est tous les jours. Comment les gens supportent-ils ces conditions de bétaillère ignoble, comment ne se révoltent-ils pas, cela m’étonne mais à demi seulement, le masochisme et la passivité n’ont guère de limite. Et dans les prospectus, la propagande montre des passagers souriants dans des rames aux trois quarts vides.

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Commentaires
R
Bloody depressing, but true.
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C
Oui bien sur j'en ai d'autres (je suis méridional, j'invente à mesure... Le vélo (je crois) m'éloigne du viagra (je circule avec le plus vite possible, la tête dans le guidon, les yeux exorbités, la langue en dehors du gosier). C'est comme la course à pied et envoyer des pignes. Depuis longtemps (!?) (marathon man) je vais courir (certes de moins en moins vite)mais j'aime me faire péter les rotules et souffler comme une baleine en suant ensuite longuement. Il m'arrive aussi toujours d'envoyer sur un coup de sang un pain à travers la gueule d'un abruti qui me fatigue.<br /> 8km (a/r) c'est une véritable balade. Les côtes bordelaises sont c'est vrai ! époustouflantes et la pluie et le vent des écueils dramatiques, mais tout de même. Il y a le pousse-pousse aussi. j'imagine qu'il va (ré)apparaître d'ici peu...
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P
Il y a le vélo, bien sûr. 8 km matin et soir, avec les côtes en bonus, qu'il fasse chaud ou froid, le pompon étant les jours de pluie. Super plan, Christophe, si t'en as d'autres comme ça...
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B
"Poils", "hanches", "enfiles"...<br /> Topor a écrit un livre comme ça. "Erika", ça s'appelle...
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C
Cher Flip !<br /> Je garde toujours un peu de mauvais poils. Mais ce n'est pas ton article qui me catastrophe le plus. Si mes souvenirs sont bons, tu gardes comme moi autour des hanches assez de matière grasse pour passer l'hiver. Tu peux en sacrifier un peu en prenant la bécane. Tu y trouveras aussi, j'en suis persuadé, de nombreux motifs pour exprimer ton acrimonie. Et si tu enfiles(comme moi)les couloirs du tramway avec ton deux roues pour gagner du temps, tu ne tarderas pas à glisser un pneu dans l'interstice du rail. La meilleure façon de ne pas mourir de la grippe !
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