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Journal documentaire
22 juillet 2009

Des images et des livres

Mes principales activités de ces derniers temps se répartissent dans deux domaines. D'une part j'essaye d'établir la liste aussi complète que possible des livres, livrettes, revues, etc, que je suis disposé à vendre. Car quand on n'a pas été assez dégourdi pour se retrouver, à l'âge de 53 ans, avec autre chose qu'un salaire de commis à 905,23 € par mois, on a quelque besoin d'un boulot de complément, et je vais me remettre à faire un peu de librairie d'occasion. D'autre part, pour prendre quand même l'air, je vais passer du temps dans les petits bois que j'ai pu acheter l'hiver dernier près du village. J'y ouvre des layons pour circuler, je récupère ce que je peux, des bons bouts de bois, des escargots, un crâne de pie. J'ai en gros deux bibliothèques : ma bibli personnelle, avec les petits et les moyens formats dans le salon, les grands dans le couloir, et le stock de livres à vendre dans le chai, sur des étagères et dans des caisses. Les bois sont trois parcelles de chênaies sur les collines au nord du village (deux au lieu-dit Volle Bière et une au Désert) et une petite ormée au milieu des champs, à la Rigeasse. Je ne connais pas encore bien ces bois, que je n'ai pas depuis longtemps, et je connais de moins en moins ma bibliothèque, que je ne fréquente plus assez souvent, n'habitant pas ici la plupart du temps. Ce deuxième point est désolant, mais le bon côté est que moins les étagères sont familières, plus elles réservent de surprises. Ainsi hier soir vers les minuit quand j'ai mis la main, tout au bout d'un rayon, sur un ouvrage oublié. Il remonte à 2004. Au printemps de cette année-là, j'avais prêté quelques jours la maison aux Suel, après quoi Josiane m'avait gentiment offert cet album dans lequel elle avait collé un choix des photos prises pendant le séjour. Le feuilletant, je tombe en arrêt devant une, dont j'avais le bon souvenir.

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Au contraire des autres, qui sont mûrement composées, cadrées, etc, celle-ci vaut pour l'instantané : au hasard d'une promenade dans la campagne, un lièvre est venu à traverser le chemin devant Josiane, et elle a eu la chance de saisir l'image. Ce n'est qu'un détail presque au milieu du cadre, une tache horizontale, mais il est bien là. Or ce qui me frappe tout à coup en revoyant cette scène, c'est que le lièvre est tout simplement en train de pénétrer dans mon bosquet de la Rigeasse. A l'époque je n'aurais su situer l'endroit où le cliché avait été pris, mais maintenant cela ne fait aucun doute à mes yeux : la disposition des arbres sur le côté gauche, avec au milieu la clairière en herbe, l'inclinaison du chemin vers la droite, tout y est. C'est amusant: je ne savais pas il y a un lustre que ces arbres seraient un jour à moi, et je ne savais pas en les achetant l'an dernier que j'en possédais une photo depuis des années.

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Une coïncidence supplémentaire est que c'est une oeuvre de la même photographe, qui orne la couverture d'un livre dont j'aurais déjà dû parler depuis quelques jours. Il s'agit de mon Journal documentaire des années 2002-2007, que je fais imprimer à mes frais. C'est un recueil de mes chroniques parues ici et là, notamment la quasi totalité des notes publiées dans ce blog, avec un bon index, et donc sur la couverture une photo qu'avait faite Josiane Suel de mes seaux d'eau (photo dont j'avais déjà parlé ici). J'ai reçu quelques exemplaires que je compte vendre moi-même et on peut aussi commander ce livre sur le site. Son prix public est de 20 €. Je ne sais à combien s'élèvent les frais de port. Quant à ce qui est de vendre moi-même par correspondance je suis un peu découragé par les tarifs exorbitants que m'a indiqués la Poste l'autre jour, car il s'agit d'un gros bébé de 348 pages et qui pèse près de 500 grammes mais enfin, il faudra bien s'arranger.
03531791Pendant que j'y suis je signale également la parution ce mois-ci d'une version remaniée de ma thèse aux éditions Champion (renseignements ici). La faune brésilienne dans les écrits documentaires du XVIe siècle n'est pas donnée, 78 €, mais c'est un beau pavé de 496 pages. J'envisage d'en reparler bientôt plus longuement.

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Commentaires
L
Pour me faire pardonner je vous signale qu'il existe sur internet un petit logiciel très bien fait pour concevoir des anagrammes. Celui-ci aurait pu vous faire gagner en ce qui me concerne de précieuses années.<br /> (Reconnaissez que je n'essaie pas de me faire passer pour aimable, exactement comme vous ne dissimulez votre obscurantisme.)
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P
Cette photo n'est pas plus inepte que vous n'êtes aimable. Lapinos, c'est l'anagramme de Salopin, non?
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L
Mon esprit critique marxiste ne peut pas s'empêcher de vous reprocher :<br /> 1. Cette photo inepte de couverture - vous auriez dû me demander de vous dessiner une bonne femme à poil, ou un animal quelconque, quelque chose de moins pervers que cet alignement ;<br /> 2. De ne pas avoir repris "Le Nouvel Obscurantiste" en titre, qui vous définit parfaitement.
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L
Félicitations pour votre nouveau bébé ! L'auto-édition doit être encouragée, d'autant plus qu'internet la rend plus facile désormais. La fréquentation d'un éditeur est impossible lorsqu'on possède un minimum de moralité. Des naïfs comme Céline ou Diderot se sont mordu les doigts d'avoir contracté avec des éditeurs.
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