Science et voyage, la vie des hommes

Le grand philologue, archéologue et ethnographe portugais José Leite de Vasconcelos (1858-1941) avait publié en 1915, sous le titre De Campolide a Melrose, le récit d’un voyage d’études à travers l’Europe, dont je ne me lasse pas de relire le premier paragraphe, si plein de discernement et d’humilité, je traduis : «Rien ne nous éduque, ni ne nous éclaire autant, que de voyager ! Si nous voyageons dans des pays de civilisation supérieure au nôtre, nous prenons exemple de la supériorité. Si nous voyageons dans des pays de civilisation inférieure, nous y apprenons aussi quelque chose, nous seulement parce que cette infériorité ne se manifeste pas toujours en tous points, mais aussi parce qu’il n’y a pas de peuple qui ne possède quelque particularité, dont la connaissance peut toujours intéresser celui qui a l’habitude d’étudier.»