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Journal documentaire
31 octobre 2008

Ca y est

wms

Du temps où je croyais, raisonnablement mais à tort, que je ne possèderais jamais de maison, j’avais eu l’idée d’orienter mes appétits fonciers vers l’achat de terre agricole sans grande valeur marchande. C’est ainsi que j’ai acquis le petit bois de Dordogne, où j’ai appris à connaître les arbres. Il est très typé, c’est une frênaie humide, étendue au fond d’un vallon, le long d’un ruisseau. J’envisageais de meubler mes loisirs, et d’assouvir mes penchants bucoliques, en rassemblant peu à peu une petite collection de quelques autres pièces de terre, de nature aussi différente que possible. Pour qui en a le goût, ce sont là des équipements qui ne coûtent pas plus qu’un nouvel ordinateur, et sont plus durables. Le destin a mis fin à cette chimère, en me fourrant dans les mains le jardin de Charente, situé à 200 kilomètres de là, et encombré d’une volumineuse maison, qui monopolisait mes tracas et mes ressources. Mais enfin, les choses s’arrangeant, le démon m’a repris, et depuis quelque temps je songeais à me procurer un autre bois, qui soit plus proche de mes remises. La chose n’allait pas de soi, car la campagne par ici est très occupée, mais cette année le sort a bien voulu me présenter une occasion. Je viens donc de racheter à un héritier orphelin, un assortiment de quatre parcelles boisées, situées assez près, au nord du village. L’ensemble est peu de chose, la surface totale (dans les 6600 mètres carrés) dépassant à peine celle du bois périgourdin (6300 et quelques mètres carrés). Trois de ces pièces, éparpillées dans divers massifs sur les collines, sont pour l’essentiel des chênaies, mêlées d’érables, d’alisiers, et de je ne sais quoi, n’en ayant pas encore bien fait le tour. La quatrième est une petite ormaie triangulaire, bordée de broussaille et isolée au milieu des champs, à un jet de pierre de la dernière maison. J’explore ces pauvres merveilles avec la joie impatiente d’un enfant qui découvre de nouveaux jouets. Ces bosquets, laissés sans entretien depuis longtemps, sont par endroits si buissonneux et impénétrables, qu’il me faudra du temps pour tout examiner. C’est aussi bien comme ça.

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Commentaires
P
J'espère ne pas voir ça, mais au train où va le surpeuplement, même ces petits déserts finiront pas coûter très cher, à l'achat et en impôts.
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P
Fais attention,tu vas finir, comme les habitants de l'ile de ré, par payer l'ISF
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