Crime et relâchement
Les controverses de l'actualité font ressurgir la question des mollesses de la "justice" dans la répression de la délinquance et de la criminalité plus ou moins juvéniles. Un des sophismes les plus répandus à ce sujet consiste à prétendre que l'enfermement est à éviter autant que possible, sous prétexte que "la prison est l'école du crime". J'ai du mal à y croire, car s'il est vrai qu'une jeune fripouille a communément la possibilité de réitérer ses exactions des dizaines de fois avant qu'on se décide à la mettre à l'ombre, probablement n'a-t-elle plus grand chose à "apprendre" en matière de canaillerie, quand on se résout enfin à cette extrémité. Je ne pense pas que la prison corrige souvent ceux qu'on y enferme, encore que le seul cas que j'aie connu personnellement ait été l'occasion d'une rédemption manifeste. Mais je ne pense pas non plus que le maintien en liberté soit une incitation à la vertu, dans les nombreux cas de barbarie indécrottable. S'il est une "école du crime", à mon avis, c'est d'abord l'impunité.
Quant aux peines "alternatives", elles me font doucement rigoler. Les maisons de "correction" ne sont plus que de coûteux foutoirs d'où leurs pensionnaires se tirent à volonté, et les "travaux d'intérêt général" une vaste blague, le travail exécuté dans ces conditions n'étant bien souvent qu'un salopage qu'il reviendrait moins cher de confier à de simples salariés, et pour un meilleur résultat.