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Journal documentaire
26 septembre 2005

N'ayant guère lu que trois quatre tomes du

N'ayant guère lu que trois quatre tomes du Journal de Michel Ciry, qui en compte plus de trente, je n'ai qu'une connaissance très incomplète de ce personnage atypique. Lisant naguère un volume de 1987-1988, au titre narquois de Brisons nos fers, j'apprenais que monsieur Ciry, que je tenais pour LE célibataire par excellence et par vocation, partageait sa vie, du moins ces années-là, avec une dame, dont il ne parle qu'avec une bienséante discrétion.
L'oeuvre de Michel Ciry est celle d'un artiste complet, puisqu'elle s'est déployée substantiellement dans les trois principales catégories de l'art, que sont la musique, les images (gravure et peinture), enfin la littérature (pour l'essentiel son Journal). On peut se demander quelle aura été la principale, de ces trois branches d'activité. Ce n'est certainement pas la musique, puisqu'il a abandonné assez tôt la composition. Je pencherais plutôt pour l'écriture, ne serait-ce qu'en raison de la quantité de temps qu'y consacre probablement l'auteur. Nous voyons bien qu'il s'efforce de réserver chaque jour de plus ou moins longs moments à peindre ou à dessiner, mais j'imagine, au risque de me tromper, que la rédaction aussi assidue d'un journal aussi colossal doit en demander de plus longs encore.
Je remarque qu'à l'inverse, parmi les différents sujets qu'il aborde dans son journal, la littérature est évoquée beaucoup moins souvent et moins longuement que la musique et la peinture, notamment avec les fréquents comptes rendus de concerts ou d'expositions, toujours très détaillés et argumentés. De même, lorsqu'il décrit sa propre industrie, c'est en général pour nous tenir au courant de ses travaux picturaux, souvent sur un ton maussade ou insatisfait, faisant part de ses hésitations ou de son manque d'entrain. Par contre il se réfère très rarement à son journal, et je ne me souviens pas de l'avoir entendu se plaindre de problèmes que son écriture lui poserait. C'est peut-être qu'elle ne lui en pose pas, tout simplement, il a l'air d'en jouer avec une telle aisance.

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