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Journal documentaire
9 juin 2005

Ca y est, Béa m'a conduit au trou perdu de la

Ca y est, Béa m'a conduit au trou perdu de la Ville-aux-Moines, chez la dame qui vend. Ambiance rurale en diable, feuilleton américain à la télé, basse-cour surpeuplée. La chienne-loup en ruine fait pitié, elle est comment dire, elle est littéralement oblique. Comme il est difficile d'attraper une poule dans la journée, il est entendu que je viens seulement faire un choix. Les volailles seront capturées le soir, quand il commence à "faire brun", et me seront livrées demain. Un peu perdu, je balbutie mes préférences, quand soudain la dame parvient à choper une bête, puis une seconde. Cela crie et s'agite, on leur rogne une aile, on les fourre dans une cage à chats. On ne les entend plus, j'ai à peine eu le temps de les voir.
Sur la route du retour, les petites prisonnières ne mouftent pas. Pour détendre l'atmosphère dans la voiture, j'ai voulu leur mettre France-Musique, mais on passait une horreur de Messiaen.
Je n'ai bien pu regarder les bêtes qu'après les avoir lâchées dans mon poulailler. Ce sont deux poules "naines", en tout cas plus petites que les poules ordinaires. L'une d'elles est d'un brun clair chatoyant, avec au cou des moirures de faisane. Sa crête lui retombe sur le nez un peu comme une visière. Son doigt du milieu est tronqué, par malformation ou par accident. L'autre est toute noire, avec une crête en courte barrette. Au contraire de ce que j'attendais, elles sont très calmes, sans doute parce qu'elles ont peur. La brune a l'air plus dégourdie, la noire reste prostrée.

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