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Journal documentaire
1 juin 2005

Revenant d'une expédition à Niort dans les

Revenant d'une expédition à Niort dans les supermarchés de bricolage, je m'offre un détour depuis longtemps projeté par le village au nom sonore de Frontenay-Rohan-Rohan. La belle vieille église est ouverte. C'est un rare cas dans lequel au moins un vitrail a été créé par le propre curé de la paroisse, aux dons d'artiste. On lit encore ses initiales CAB (Constant-Auguste Boinot) cent cinquante deux ans après.

Pour placer un reste de ciment frais, je cherche un trou dans le mur du vieux hangar. J'avise un moellon branlant, que plus rien ne semble tenir. En effet je le saisis sans peine. Derrière lui s'est formé un creux où gisent pêle-mêle quelques pierres descellées et du mortier désagrégé. En déblayant la cavité, je découvre parmi les gravats un petit objet en bois, grossièrement sculpté, comme au couteau. C'est un pion de petits chevaux, ou un cavalier de jeu d'échecs. Il paraît ancien, il est couvert de poussière, un peu rongé par endroits. En le manipulant, je m'aperçois en outre qu'on peut le séparer en deux parties, que relient un minuscule tenon et sa mortaise. J'ignore à quoi sert cette complication mais j'admire l'habileté de l'artisan. Cette trouvaille m'intrigue comme un signe secret. Les chevaux tiennent peu de place dans ma vie et je ne monte pas, mais mon nom grec me lie à eux par un symbole. Philippe est celui qui aime les chevaux, en somme le cavalier. Pourquoi cette apparition inattendue de moi-même entre mes doigts, si rarement salis par le travail manuel? Quelle partie se joue? Sur quelle case pousser le menu cavalier?

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